« Homme de sable et de sel, la mer le fascinait. »
Avec Le Marin des sables j’ai donc largué les amarres et pris le grand large, cap à l’Ouest, à bord du Saint-Dimanche, en compagnie de l’Olonnois pour découvrir le Nouveau Monde et plus précisément les Indes occidentales au temps des flibustiers français, grands coureurs de la Caraïbe au XVIIe siècle et ennemis jurés des lanceros et pirates espagnols, anciens maîtres de cet espace insulaire.
L’Olonnois, un jeune homme de vingt ans qui, comme de nombreux autres parias, fuit la pauvreté, la terreur et la violence (guerre civile entre catholiques et protestants), et signe un engagement de trois ans pour Saint- Domingue afin d’assouvir ses rêves de nouveaux horizons.
Ainsi c’est la destinée de cet homme, peut- être fils de saunier des Sables d’Olonne, qui nous est conté par Michel Ragon sur près d’un quart de siècle.
Sur les traces de l’Olonnois surnommé le Fléau des Espagnols, je suis allée de découvertes en surprises . Tout d’abord j’ai partagé son quotidien au sein de la communauté des boucaniers, chasseurs et fournisseurs de viande fumée, vivant comme une bête de somme, exploitée jusqu’au sang, un enfer au milieu d’une nature luxuriante. Ensuite l’accompagnant dans sa fuite, j’ai vécu quelques temps avec les Arawaks, qui vivaient leurs derniers jours, dans une atmosphère apaisante. Puis après avoir connu, l’enfer et le paradis de Saint-Domingue, l’île de la Tortue, bastion de la flibusterie française m’a accueilli, me livrant ses secrets et arnaques : l’amatelotage, les codes des Frères de la côte, la vie particulière de ces hommes « sans foi, ni loi », épris de liberté, aux rêves aussi grands que les mers qu’ils sillonnaient.
Peu à peu, je me suis attachée à l’Olonnois et à son équipage jusqu’au dernier voyage, de défaites en exploits, d’échecs en réussites, d’expéditions en explorations, j’ai pu le voir grandir, apprécier l’homme qu’il était devenu, avec ses contradictions et paradoxes. Avec talent Michel Ragon brosse le portrait de ce flibustier nous le rendant émouvant et tendre bien qu’ il soit réputé pour sa cruauté, sa férocité, et la haine viscérale qu’il vouait aux espagnols mais toujours animé par le désir et le rêve de trouver un monde digne d’un Eden où le soleil ne se coucherait jamais.
Roman d’aventure, roman historique je remercie Michel Ragon pour ce voyage qui m’a permis de découvrir et imaginer la vie de François l’Olonnois dit aussi l’Olonnais, l’un des plus fameux flibustiers français, contemporain de Michel Le basque, compagnon avec lequel il réussit la prise de Maracaïbo.
Pour information, le premier à référencer les aventures de l’Olonnois fut un de ses contemporains Alexandre-Olivier Exquemelin (1645-1707) chirurgien de la flibuste mais auteur entre autre de Flibustiers du Nouveau Monde et d’une Histoire des Frères de la Côte. Michel Ragon semble s’être inspiré de la vie de ce dernier pour camper un de ses personnages, Antoine le chirurgien de l’équipage et de ces récits pour broder cette fabuleuse aventure.
Une lecture dépaysante, instructive. Un périple mouvementé.
Commenter  J’apprécie         11210
Pour faire le portrait d'un oiseau de Jacques Prévert
♫Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d'utile
pour l'oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l'arbre
sans rien dire
sans bouger ...
Parfois l'oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s'il le faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau
n'ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l'oiseau arrive
s'il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l'oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l'oiseau
Faire ensuite le portrait de l'arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l'oiseau
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été
et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter
Si l'oiseau ne chante pas
c'est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s'il chante c'est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l'oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.♫
mis en musique pour Yves Montand-1978-
Que c'est bon, Ô du beau !
Audubon, peintre des oiseaux !
Une hirondelle fait son printemps
Il ne les peint qu'en mouvement...
Aventurier, explorateur et savant
précurseur en avance sur Mon temps
Un Français qui impose son Histoire aux U.S.A
Comme un oiseau blessé dans la nuit volera,
Il voulait partir avec vous
Tout au bout du ciel sur vos ailes
Les oiseaux des terres amères
Et mon cœur qui se perd
1851, Fée comme l'oiseau, il est tombé sans ailes...
à New York, loin de la Tour Eiffel.
Je ne sais pas
je ne sais plus
je suis perdu...
C'est arrivé un : 07 décembre.....2010
Un exemplaire de "Birds of América" s'est vendu
... 8.6 millions d'euros chez Sotheby's, à Londres.
Les 435 planches aquarellées des Oiseaux d'Amérique, un des livres les plus chers et des plus recherchés au monde
(p 179)
merci aux auteurs pour cet enseignement.
Ouvrage récompensé par le prix de la BD Géographique en 2016.
Commenter  J’apprécie         755
Après une journée d'école, Phénix et sa petite sœur, Sacha, rentrent chez elles à vélo, jusqu'à leur maison isolée. Mais, elles mettent plus de temps que d'habitude à cause d'un pneu crevé. Lorsqu'une voiture approche, Phénix reconnaît aussitôt Mr Smith, son professeur principal. Il se propose gentiment de les ramener. Si les jeunes filles hésitent au début, il ne tarde pas à les convaincre, d'autant que la nuit est tombée. En chemin, il apprend leur situation familiale : leur mère, Érika est souvent absente et leur père est parti depuis presque un an en mer. En arrivant, elles retrouvent d'ailleurs cette dernière en train de brûler les photos de leur couple et les affaires de leur père. De plus en plus prévenant, Mr Smith propose aux filles de les amener et de les raccompagner tous les jours, leur évitant ainsi les longs trajets en bus. C'est ainsi qu'au fil des jours, il se rapproche également d'Érika, est invité à dîner et passe de plus en plus de temps chez elles. Malgré sa gentillesse, Phénix reste méfiante, d'autant que quelques remarques piquantes commencent à fuser...
Adapté du roman éponyme de Nastasia Rugani, auréolé de 7 prix littéraires, cet album traite d'un sujet ô combien difficile, la maltraitance. Sous ses airs de gentil beau-père attentionné, Jessup Smith va peu à peu dévoiler sa véritable identité. Sous un silence imposé et des menaces, Phénix, qui subit le caractère sournois de ce dernier, n'a d'autre choix que d'encaisser. Si le sujet est passionnant, son traitement s'avère inégal. Quelques questions restent en suspens, notamment les motivations du beau-père, ainsi que quelques incohérences (une mère absente aussi longtemps laisse-t-elle réellement ses deux filles à un homme qu'elle ne connait pas vraiment ou encore une fillette qui récite Tchekhov ?). Beaucoup de retenues également dans les sentiments et un manque de force narrative pour un sujet qui s'y prêtait aisément. Graphiquement, le trait est simple, un brin naïf et ne rend pas vraiment compte de l'ambiance tendue.
Un album au potentiel dramatique et psychologique sous-exploité...
Commenter  J’apprécie         554
Si, comme moi, vous avez lu « L’origine des espèces » il y a fort longtemps et que vous n’en avez que très peu de souvenirs, cette bande dessinée sera la bienvenue pour vous rafraichir la mémoire et parcourir quelques pans de la vie de Charles Darwin.
Nous allons le suivre durant un voyage qui va durer cinq années, au cours duquel il découvrira des espèces animales et végétales du monde entier et se posera aussi des questions concernant les divers peuples rencontrés et notre façon de les traiter.
J’ai été séduite par cette bande dessinée qui n’est en rien indigeste, puisqu’elle n’est pas le récit exhaustif de ce voyage, mais reprend des éléments clés de l’évolution de la pensée de Darwin.
On le voit grandir, se poser des questions, apprendre au contact des autres, se lier d’amitié avec différentes personnes, mettre au point une méthode de classification, etc… la multiplicité des thèmes abordés m’a enchantée et passionnée.
Commenter  J’apprécie         390
Glenn erre, sans autre but que celui de retrouver son ex et sa fille ce qui, en soit, peut engendrer une certaine motivation, j'en conviens.
Le monde vient de subir un énième cataclysme.
Il vient de dévisser, laissant ainsi libre cours aux charognards opportunistes et aux faux prophètes vrais dictateurs.
La gamine s'appelle Ann.
Tous deux allaient se trouver puis tracer leur sillon en ce nouveau monde régi par la loi du plus fort.
Librement inspirée de La Route et de Mad Max, on s'en serait bien douté un p'tit peu, la traversée fait office d'hommage sans véritablement proposer quoi que ce soit de novateur.
Des récits post-apo, on en a désormais plein les tiroirs.
Celui -ci ne viendra qu'alimenter ceux de ma commode d'apothicaire qui commence à crier grâce.
Le trait, minimaliste, n'est pas déplaisant.
Le récit bien trop avare en twists et autres péripéties narratives pour susciter un engouement dépassant allègrement le 6 sur l'échelle de la déconne et du contentement de Droopy.
Sympathique moment.
Commenter  J’apprécie         365
Je n'ai pas lu le roman d'origine (et je ne lirai pas) , ce qui place cette critique dans la case "one one shot". C'est donc une jolie bande dessinée, aux traits simples, au rendu peu détaillé et presque naïf. Cela peut être un atout puisque je crois qu'elle s'adresse à un public jeune.
Le sujet traité les concerne en premier lieu : la violence qu'on peut leur faire.
J'avoue que bien qu'ayant été touché par la belle complicité des deux sœurs, de l'espèce de sincérité touchante des quelques personnages qui gravitent autour de la "famille" centrale, il m'a manqué un petit truc pour en faire une BD à lire absolument.
Il y a beaucoup de lenteurs, de non-explication des situations, de bizarreries chronologiques. Tout cela nuit au développement scénaristique et provoque un vague malaise qu'on n'arrive pas bien à situer même si on comprend la volonté du scénariste de dénoncer cette violence insupportable.
C'est donc un très beau sujet dont le traitement ne m'a pas enthousiasmé.
Commenter  J’apprécie         350
J’avais beaucoup aimé « sur les ailes du monde », la B.D de Grolleau et Royer consacrée au naturaliste Audubon. Quand j’ai vu que ce même duo avait écrit une B.D au sujet de Darwin, j’ai eu très envie de la lire. « HMS Beagle, aux origines de Darwin » s’avère une très bonne B.D même si elle m’a tout de même moins plu que « sur les ailes du monde ».
Le scénario est très bien fichu et on retrouve ici la façon originale de Grolleau pour aborder les biographies. Plutôt que de raconter la vie entière du grand scientifique, il préfère se concentrer uniquement sur le voyage qu’il a effectué à bord du Beagle, périple fondateur pour Darwin, quasi matriciel de toute sa pensée ultérieure. Grolleau ne craint pas non plus de s’éloigner de la réalité chronologique pour mieux saisir l’esprit du voyage.
Les dessins de Royer sont encore une fois très beaux. A travers ses crayonnés simples et grâcieux et joliment colorés, la nature est magnifiée.
Je pense que si j’ai été un peu moins séduite par ce « HMS Beagle, aux origines de Darwin » c’est parce qu’il s’intéresse à une figure extrêmement connue au sujet duquel on a déjà lu pas mal de choses. Audubon est une personnalité beaucoup moins connue. Même si je connaissais ses planches ornithologiques, j’ignorais tout de l’homme avant de lire « sur les ailes du monde ». Je ne prétends pas être spécialiste de Darwin mais on connait tous à peu près les grandes lignes de sa vie. Ceci dit, la B.D de Grolleau et Royer mérite largement le détour. Même si on connait le sujet, le scénario est bon et bien mené et c’est un plaisir pour les yeux. Pas de raison de bouder son plaisir.
Commenter  J’apprécie         310
Cette biographie en bande dessinée du peintre ornithologique John James Audubon raconte la vie d'un passionné, le scénario insiste sur le côté aventurier et ajoute une pointe de fantastique. le dessin est assez brut, les couleurs naturelles et lumineuses, il ne se met pas en concurrence avec les réalisation d'Audubon. Les options choisies par les auteurs sont judicieuses et nous font entrer dans cet univers d'un point de vue totalement romantique et naturaliste, celui de l'homme de son temps face à la nature, avec quelques prises de conscience écologique, bien qu'Audubon doive tuer les oiseaux pour les peindre, il nous fait aussi entrer dans cette époque (première moitié du XIXe siècle au États-Unis), dans le monde scientifique d'alors, le contexte social et économique. À travers un belle histoire,
cette bande dessinée apporte une aura romantique à ce personnage, pourtant pas toujours sympathique. Pour moi, c'est une belle découverte.
Commenter  J’apprécie         280
Je connaissais déjà Audubon avant de tomber sur cette B.D biographique. J'étais déjà béate d'admiration devant la beauté de ses planches ornithologiques. J'étais donc curieuse d'en savoir plus sur la vie de ce naturaliste aventurier.
Avec "sur les ailes du monde", Grolleau et Royer ne proposent pas une biographie classique. Les auteurs ne cherchent pas l'exhaustivité, ils ne racontent donc pas la vie d'Audubon de façon linéaire et chronologique. Ils préfèrent s'attarder sur des épisodes précis de la vie de l'ornithologue et s'autorisent même pas mal de liberté narrative, ayant recours à des passages oniriques, à de nombreuses ellipses, en inventant des anecdotes (le dialogue Audubon / Darwin) tout en faisant l'impasse sur certains aspects de la vie d'Audubon. Ce parti-pris permet à "sur les ailes du monde" de se lire avec une grande fluidité. Ce n'est jamais indigeste comme le sont parfois certaines biographies trop factuelles.
En s'intéressant à certains aspects précis de la vie d'Audubon, les auteurs abordent des thèmes très intéressants. Par exemple, le fait qu'aux Etats-Unis les planches étaient perçues comme artistiques et non scientifiques (alors qu'Audubon définissait son œuvre comme un travail purement scientifique) permet de s'interroger sur les liens entre art et science. Un travail scientifique peut-il être beau ?
En revanche, sur le vieux continent, son travail a été immédiatement reconnu et il a trouvé sans mal les fonds nécessaires pour publier "les oiseaux d'Amérique".
A travers cette succession d'anecdotes, on découvre un homme passionné, au delà du raisonnable, qui va jusqu'à délaisser sa famille pour poursuivre son œuvre.
Le dessin de Royer est réussi. Il a eu l'intelligence d'opter pour un dessin à l'opposé du trait très réaliste d'Audubon, la comparaison n'aurait peut-être pas été flatteuse. La mise en couleurs, assez rétro, est très bien faite et en adéquation avec le récit.
Moins de 200 pages pour narrer la vie si riche de ce scientifique aventurier, bien sûr c'est court, ça va très vite. Si on ne s'ennuie pas, on reste un peu sur sa faim, il reste beaucoup de zones d'ombres.
Mais globalement, cette B.D est une jolie réussite qui aura le mérite de mieux faire connaitre Audubon qui, s'il est très célèbre aux USA, reste ici très méconnu. Je vous invite d'ailleurs chaudement à admirer les œuvres d'Audubon qui sont un régal pour les yeux et qui ont inspiré nombre de naturalistes venus après lui. La planche représentant les perruches de Caroline, une de ses plus connues, reste ma préférée, elle est tout simplement magnifique.
Challenge B.D 2017
Commenter  J’apprécie         285
Un peu déçu par cette bande dessinée que l'on m'avait vantée.
Certes le cadre historique est intéressant, c'est l'époque où nos valeurs morales supérieures s'imposaient aux indigènes d’Amérique.
Les quelques rappels de la servitude volontaire consentie par les pauvres européens qui s'engageaient avec des rêves plein la tête se retrouvant à effectuer les basses besognes de leurs propriétaires est une entrée intéressante.
La guerre entre espagnols et français également, par barbares natifs interposés.
Le personnage de l'Olonnais me semble dans cette bande dessinée assez loin de l'image que j'avais du personnage historique. Si un adjectif le qualifiait dans mon esprit, c'était cruel. Ici, c'est presque une gentille victime homosexuelle jetée dans le maelstrom de la grande histoire et contraint à quelques massacres de ci et de là...
Graphiquement, j'ai trouvé l'ensemble très coloré mais fade. Paradoxal...
Aucun abordage violent, les scènes s'y référant ont été habilement évitées pour y préférer des pages rougies par le sang des victimes.
Pour faire album jeunesse? Pour éviter de dessiner des choses difficiles?
Je ne sais pas, n'ai pas tranché mais cela m'a laissé un arrière goût d'incomplétude. Tant pis.
Commenter  J’apprécie         250
De belles planches colorées dans les tons bruns pour raconter les aventures d'un homme amoureux de la nature, bien que pour dessiner les oiseaux d'Amérique, il fasse de véritables carnages.
Audubon est un passionné et il en oublie sa famille, lorsqu'il vole après ses oiseaux, sur les ailes du monde, comme un oiseau qu'on ne pourrait tenir en cage.
Il a hâte de saisir la beauté de ces milliers d'oiseaux, de noter leurs caractéristiques, de comprendre le mystère des migrations, dans ces contrées encore sauvages de l'Amérique encore naissante, avant que certains disparaissent à tout jamais.
Rencontre avec les Indiens qui tentent de survivre, ou avec des esclaves en fugue, dans des lieux qui semblent ceux des tous premiers instants du monde, avant que l'homme détruise peu à peu ces forêts.
Peintre ornithologique de talent, aventurier, considéré comme l'un des pères fondateurs de l'écologie américaine, Audubon est cependant un chasseur redoutable.
« Aux États-Unis, John James Audubon est le seul français aussi connu que La Fayette. En France, il est quasiment inconnu. »
Il publie en 1842 une édition populaire des Oiseaux d'Amérique qui connaît un vif succès.
On en apprend un peu plus sur lui à la fin de cette BD.
Commenter  J’apprécie         252
Cette bande-dessinée m'a permis de découvrir un peu mieux le célèbre naturaliste, Audubon, dont je ne connaissais les dessins que pour en avoir vu quelques reproductions et pour en avoir entendu parler, dans d'autres livres, comme des œuvres d'art exceptionnelles ou des pièces de collection de grande valeur.
L'homme ne vit que pour sa passion, abandonnant sa famille pour de longues périodes afin de parcourir l'Amérique avec l'ambition de représenter tous les oiseaux ; une quête sans fin qui l'amènera à traverser tout le pays, à affronter toute sorte de dangers, à rencontrer Indiens, colons, scientifiques, et même le président des Etats-Unis.
Les dessins aux couleurs sombres renforcent à l'atmosphère souvent pesante du récit : la vie d'Audubon est marquée par les épreuves (pauvreté, solitude, incompréhension de ses pairs...). En plus, c'est une autre époque, où il est normal de tuer (et même en quantité) pour observer et peindre les oiseaux alors même que le naturaliste est conscient de la rareté de certaines espèces.
Si je n'ai pas été complètement séduite par la forme, j'ai apprécié d'en apprendre davantage sur ce grand personnage...
Commenter  J’apprécie         240
De très belles planches, magnifiquement mises en couleurs, pour conter les aventures de Jean Jacques Audubon, le célèbre naturaliste.
Inspirée de ces écrits, l'histoire de ses recherches ornithologiques (plusieurs années passées à traquer et à dessiner les milliers d'oiseaux que compte l'Amérique), défile au grée du courant du Mississippi, dans les marais de Louisiane ou au milieu d'une nuée d'oiseaux migrateurs... Quelques reproductions de ses oeuvres viennent illustrer ce voyage en fin d'ouvrage.
J'ai pris plaisir à découvrir des détails méconnus de la vie d'Audubon, sa passion pour les oiseaux (et pour la chasse malheureusement...) son amour des grands espaces.
Un beau roman graphique
Commenter  J’apprécie         201
Charles Darwin est de santé fragile, mais malgré cela, il est bien décidé de prendre la mer à Davenport le 25 décembre 1891. Il a alors 21 ans. Ses études ne sont pas terminées. C’est tout à fait par hasard, qu’il part. Le capitaine Fitzroy est heureux d’avoir un intellectuel à sa table et pour partager sa cabine. Le capitaine Fitzroy veut faire escale à Tenerife. L’accès du port lui est refusé car selon Tenerife le navire venant de Grande-Bretagne vient d’un endroit où sévit le choléra.
Au Cap Vert Charles Darwin remarque une longue bande blanche dans la roche composée de calcaire et de coquillages. Sa théorie repose sur un phénomène évolutif et non suite à une éruption volcanique.
Fitzroy lors d’un premier voyage prit au Cap Vert trois indigènes. En les emmenant en Angleterre, il avait l’intention de les convertir à sa propre religion chrétienne. Ces anciens habitants du Cap Vert furent libérés lors du deuxième voyage du capitaine Fitzroy, occasion pour Darwin de faire leur connaissance et même devenir un ami lors du trajet entre l’Angleterre et le Cap Vert. Ils s’étaient tellement intégrés à la civilisation occidentale que le capitaine et les voyageurs du Beagle ne voulaient pas s’en séparer. Le cœur de ses indigènes était de retourner à leur origine et les anglais les laissèrent aller.
Au Brésil Darwin s’offusque de la brutalité des blancs à l’encontre des noirs, dont il prend la défense. Dans les forêts, il s’émerveille sur l’immense variété des insectes.
En Uruguay, Darwin laisse partir le bateau, qu’il rejoindra plus tard. Il estime avoir beaucoup de recherche à faire. Il se promène à cheval avec des gauchos qui le mettent en garde sur les pièges de la nature. Il trouve des ossements d’animaux préhistorique. Comment ont-ils disparu : la faim, des prédateurs. Il effectue des prélèvements.
Darwin poursuit son voyage en réintégrant le bateau qui passe de l’atlantique au pacifique par le détroit de Magellan. En Terre de Feu, il rencontre avec effroi des géants mangeurs d’hommes. Il remonte ensuite l’ouest de l’Amérique du Sud jusqu’aux iles Galapagos, lieu le plus emblématique des études du naturaliste. En effet il constate que chaque ile compte des pinsons qui ont une physionomie propre à leur milieu et que leur survie est due à l’alimentation propre à cette île. (Sélection naturelle)
Concernant le dessinateur, je suis très admiratif des détails qu’il inclut dans de nombreuses vignettes, imaginant le gigantesque travail que cela représente. Je cite à titre d’exemples :
P 6 Salon avec 5 personnes, meubles, tableaux, cheminée, bibliothèque, …
P 15 Le bateau Beagle en détails, les trois mats, les voiles, les cordages, les échelles de cordes, le quai et la voiture attelée emmenant Darwin.
P 48 L’eau, la plage, des personnages dans l’eau et sur la plage, des palmiers, la montagne, …
P70 et 71 Des coléoptères et des coquillages collectés et identifiés.
De cette bande dessinée, j’estime ne pas tirer beaucoup d’enseignements scientifiques. Elle me semble plutôt faites pour amuser la jeunesse. Les couleurs sont belles et pleinement réalistes. C’est une bande dessinée fort agréable à parcourir. Pour les amateurs de nature et de découvertes, le voyage du HMS Beagle est à approfondir par d’autres types de médias.
La couverture est originale. Elle me fait penser à Noé qui sort de son arche avec les animaux.
Commenter  J’apprécie         190
En retranchant les informations et "en regroupant lieux et faits" les auteurs racontent un Charles Darwin qu'ils font leur.
En s'affranchissant de l'illusion d'une rectitude historique absolue, ils font coup double en allégeant leur récit et en rendant hommage aux manières de faire de C. Darwin.
Certaines planches sont magnifiques avec une palette technique et chromatique rendant compte de la diversité du vivant.
L'aspect naturaliste du 19ème siècle est aussi bien rendu avec une volonté totalisante où la description ethnographique côtoie cartographie et géologie. Ainsi ponctuellement les auteurs réalisent des planches imagées de l'évolution buissonnante, des coupes géologiques ou de la théorie de formation des atolls du Pacifique proposée par C. Darwin.
Dans cette même veine, les auteurs soulignent les contradictions de Charles Darwin par rapport à l'esclavage (il était anti-esclavagiste) et à ses considérations sur les autres cultures (il se faisait alors très européocentré).
Commenter  J’apprécie         190
En ce XVIIe siècle, l’Amérique continue de faire rêver. Même si elle est théoriquement répartie entre l’Espagne et le Portugal, les terres sont si éloignées qu’il y a toujours un peu de place à prendre pour les jeunes hommes intrépides. L’Olonnois est du nombre de partants, et pense rejoindre un paradis terrestre. C’est plutôt un enfer qui l’attend : acheté par des boucaniers, il sera traité comme un esclave pendant de longs mois.
Sa seule échappatoire sera de s’engager sur la mer avec des flibustiers, en quête de galions espagnols remplis d’or à piller. Il brillera tellement dans ce nouvel exercice qu’en peu de temps, la seule évocation de son nom fera trembler les capitaines les plus aguerris.
Roman d’aventure dépaysant et rondement mené ; toutefois, mis à part quelques parenthèses historiques bienvenues, j’ai trouvé l’histoire trop convenue et sans réelle surprise.
Commenter  J’apprécie         180
D'Audubon, je connaissais certaines planches, celle du Flamand Rose par exemple, mais j'ignorait tout de sa vie. Grace à cette très belle BD qui nous raconte l'odyssée de ce passionné, j'en sais maintenant un peu plus.
D'entrée de jeu, les auteurs mettent en garde le lecteur, Audubon, lui-même, a beaucoup inventé sa vie et ils ont préféré la raconter ainsi, sans chercher à dénouer le vrai du faux et c'est très bien ainsi.
Le personnage n'est pas franchement attachant mais son histoire est fascinante à découvrir. Il est très étonnant que ce personnage, très connu aux Usa soit aussi peu populaire en France et en Europe. Il est tout de même amusant de constater que ce 'père de l'écologie' employait des méthodes qui feraient bondir aujourd'hui l'écolo le plus frileux.
Le dessin est vif et spontané, assez irrégulier mais ça ne gâche en rien le plaisir de la découverte.
Commenter  J’apprécie         150
Un récit qui nous fait très lentement glisser dans une ambiance glaçante, insidieusement, sournoisement. A l'image de ce que va connaître l'héroïne .
Phénix est très proche de sa petite soeur, qu'elle protège de son mieux à la suite du départ mystérieux de leur père et de l'absence éducative de leur mère.
L'arrivée d'un nouveau personnage dans leur quotidien va bouleverser celui-ci.
Une bande dessinée percutante et une héroïne bouleversante.
Commenter  J’apprécie         120
On pourrait parler pour ce livre d'une biographie d'Audubon, agrémentée d'un bestiaire parfois très détaillé et d'autres fois les dessins sont de simples esquisses mais qui donnent une dimension très réelle de la faune environnante . D'un voyage initiatique, scientifique, de découvertes des hommes et de la nature.
Commenter  J’apprécie         120