Jérôme Borret

Trois vies trois destins. Le roman débute en 1936, trois jeunes, deux garçons et une fille. Barnabé et Émilie fils et fille de paysans solognot et Florentin fils d'ouvrier parisien.

Barnabé après son certificat d'étude restera à la ferme, Émilie ira jusqu’à l'école normale pour devenir institutrice et Florentin sur les trace de son père ouvrier dans l'aéronautique embrassera la carrière militaire pour devenir pilote. Arrivera 1940 la guerre la débâcle, la fin des illusions pour Émilie et florentin le deuil pour Barnabé.

La résistance, la peur, la continuation de la lutte pour Florentin à Londres, l'abandon des études pour Émilie au profit de l'action et la tristesse maladive de Barnabé.

L'écriture est simple, limpide, agréable. On sent le vécu pour les passages solognot l'auteur y étant né. L'action est prenante et réaliste. Les personnages ont de l’épaisseur.

Pour un premier roman on sent que l'auteur a de l'avenir sur cette voie.

Au cœur de la Sologne, entre Romorantin, Pruniers en Sologne, Villeherviers et Bourges, l’auteur nous invite à découvrir le récit de trois vies, trois jeunesses dont les destinées vont se croiser sur la période couvrant la durée de la deuxième guerre mondiale. Il nous dévoile avec beaucoup de talent et de sensibilité les différents chemins empruntés par Barnabé, Emilie et Florentin.

Au fil des pages, les destins de ces trois jeunes gens vont se rejoindre, se nouer, comme l’entrelacement des trois fils d’une tresse. Ils nous font palpiter et nous communiquent leurs espoirs, leurs désirs de vivre, d’aimer et de se battre, avec détermination, pour affronter la violence, l’ignominie et l’horreur de la guerre. Sans jamais capituler, ils iront jusqu’au bout de leurs convictions et de leurs forces.



Tout au long du roman, les trois existences s’entremêlent et nous emportent dans une musicalité rythmée, comme une valse à trois temps, au gré d’un tempo, doux et lent au début, qui accélère ensuite et monte crescendo jusqu’à l’apothéose. Ce roman d’amour et d’espoir nous fait prendre de la hauteur, il nous fait perdre pied et nous fait réfléchir sur le sens de nos vies face à la mort.