AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Bibliographie de Jérôme Le Boursicot   (2)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Effondrement global ou pas, le défi est incommensurable. Nous voilà devant une piste d’atterrissage défoncée sur laquelle il faut poser un avion surpuissant mais hors d’âge, le tout le plus doucement possible. Ce défi « va brutalement secouer la démocratie, nos dogmes économiques, certaines convictions religieuses, les acquis sociaux, bref tout ce qui est né dans le monde en croissance qui a été le nôtre pendant huit générations, mais qui commence à s’estomper sous nos yeux, écrit Jean-Marc Jancovici. Et pourtant, il faut transformer tout cela en projet d’espoir.»
Commenter  J’apprécie          121
À l’heure où je boucle l’écriture de ce livre, une pandémie chamboule la planète. Les cours de pétrole se sont effondrés, tout comme la demande d’or noir. L’économie entre dans une violente récession. Le spectre du chômage de masse hante les populations. Et la misère menace les plus précaires. Ce cataclysme confirme-t-il les sombres prévisions des collapsologues, les penseurs de l’effondrement de la civilisation industrielle ? Nous verrons.
La pandémie de coronavirus a le mérite de montrer la fragilité de nos sociétés mondialisées et ne rend que plus pressante la nécessité de faire face à d’autres périls, susceptibles d’exterminer la vie sur terre à brève échéance. Il est probable que la demande de pétrole repartira à la hausse une fois la crise derrière nous. Et, par conséquent, que nous nous précipiterons plus vite vers le chaos climatique et le pic pétrolier.
Comment anticiper ces dangers ? Comment vivre sans pétrole et se passer des énergies fossiles qui soutiennent notre civilisation industrielle ? Ce livre tente de répondre à ces questions en dessinant les contours d’un avenir plus durable. Mais, parce que les idées ne suffisent pas à montrer l’ampleur des bouleversements à venir, il faut créer de nouveaux imaginaires. Ce livre contient donc une fiction à la suite d’un essai. L’essai nourrit la fiction, et cette fiction raconte un avenir possible. Un parmi des milliards.
Cet imaginaire émane de la vision forcément subjective de son auteur, espérant qu’elle contribue, à sa bien modeste mesure, au renouvellement de l’imaginaire collectif.
Commenter  J’apprécie          20
Ces machines surpuissantes et dévoreuses d’hydrocarbures nous ont offert le confort matériel. Dans cette société de consommation, frigos, écrans, jouets, tubes de dentifrice, médicaments, produits cosmétiques ou ménagers, équipements pléthoriques et objets courants prolifèrent jusqu’à s’entasser dans un coin de nos maisons ultra-chauffées, toujours plus grandes, où tout sent bon le plastique et les produits synthétiques dérivés du pétrole. Quand chaque Français disposait d’environ 23 mètres carrés en 1970, il dispose aujourd’hui de 40 mètres carrés en moyenne. Merci les grues, pelleteuses, concasseuses, perceuses, camions, bétonneuses… Le confort, c’est l’espace qui s’étire également à l’extérieur. Avant l’ère de l’or noir, la majeure partie des humains naissaient, vivaient et mouraient dans un périmètre assez restreint, souvent de quelques dizaines de kilomètres. Désormais, nous vivons, travaillons, voyageons à l’autre bout de la France ou du monde.
Commenter  J’apprécie          20
Le fléau du plastique.

Non contents de coloniser absolument tous les milieux terrestres, allant jusqu’à s’infiltrer sous forme de microparticules dans l’eau du robinet, massacrant animaux marins et polluant massivement, les plastiques envahissent nos corps et les rendent malades. Sources majeures d'exposition aux perturbateurs endocriniens, des substances capables d’altérer notre fonctionnement hormonal, les plastiques sont suspectés de provoquer un grand nombre de pathologies en progression : troubles neurocomportementaux et cognitifs, obésité et diabète de type 2, cancers hormono-dépendants, infertilité, maladies thyroïdiennes. Les contenants en plastique nous contaminent tous. Chacun de nous ingère environ cinq grammes de particules de plastique chaque semaine, soit l’équivalent d’une carte bancaire.
Commenter  J’apprécie          20
Pétrole conventionnel, kézako?

Le pétrole conventionnel désigne tout le pétrole, hormis les pétroles de schiste, sables bitumineux (mélange de sable et de bitume), pétroles lourds ou extra-lourds et huiles de réservoir compact. Ces hydrocarbures sont dits non conventionnels.
En règle générale, le pétrole conventionnel est de meilleure qualité et plus facile à extraire, donc moins coûteux à exploiter. Les pétroles et gaz de schiste sont emprisonnés dans la roche (et non retenus sous une couche imperméable, comme c’est le cas pour les gisements conventionnels), qu’il faut fracturer à l’aide d’eau sous pression mélangée à quelques additifs (la fracturation hydraulique, décriée car jugée très polluante par certains).
Commenter  J’apprécie          20
Tout commença par une histoire d’obscurité et de baleines. Au XIXe siècle, les chasseurs baleiniers n’arrivent plus à satisfaire la demande d’huile. Elle sert à éclairer les humains quand vient la nuit. Mais nos ancêtres ont tué trop de baleines. Le prix de l’huile du mammifère grimpe. C’est là que la production de pétrole décolle. Transformée en kérosène par un scientifique canadien, Abraham Pineo Gesner, l’«huile de roche» éclaire pour un prix dérisoire des intérieurs longtemps restés obscurs.
Le pétrole sert aussi de lubrifiant pour les machines à vapeur, dont le nombre explose. La demande de pétrole continue sa folle ascension. À peine utilisé par quelques Grecs anciens pour fabriquer des armes incendiaires et par une poignée de Mésopotamiens, le pétrole devient l’or
noir au XIXe siècle. L’humain industriel a tiré le pétrole d’un long sommeil souterrain. Comme le charbon et le gaz, il a dormi pendant des millions d’années dans le ventre de la terre. Seule cette éternité a pu lui donner sa puissance, qui a enfiévré Homo sapiens. En seulement un siècle, environ
1000 milliards de barils sont partis en fumée.
Commenter  J’apprécie          10
Cette puissance du pétrole vient de sa densité énergétique exceptionnelle. Plus forte que celle du charbon fossile. Pourtant, lui aussi a chamboulé son monde. À partir du XVIIIe siècle, le charbon est exploité à grande échelle en Europe. Efficace et bon marché grâce au progrès technique, il facilite la production de fer et d’acier, qui deviennent des denrées courantes. Poêles, pots et casseroles envahissent les maisons. De nouveaux canons naissent, les navires blindés apparaissent. Le charbon met en branle bateaux, locomotives et usines, raccourcit les distances et le temps, qui, très vite, se trouve balisé par l’apparition des horaires des premiers trains. «Grâce au charbon, presque tout devient possible et même facile », écrira William Stanley Jevons, en 18651. Grâce à ce combustible, la première révolution industrielle et la naissance d’empires européens bouleversent la planète. Encore aujourd’hui, il fournit 40 % de la production électrique. C’est aussi l’énergie fossile la plus polluante. Un désastre pour le climat.
Commenter  J’apprécie          11
Le charbon et le moteur à vapeur propulsaient déjà l’homme et des objets de milliers de tonnes à une vitesse et une distance sans pareilles. Le pétrole va intensifier les échanges. Il révolutionne littéralement les déplacements humains. D’abord en formant une trinité qui signe le début du transport routier : le moteur à combustion interne (1) est alimenté efficacement par le pétrole, qui sert aussi à bâtir des routes (2), idéalement lisses pour les pneus en caoutchouc synthétique (3) dérivé de l’or noir. Puis, rapidement, le pétrole permet d’envoyer massivement les humains en l’air. L’avion n’existerait pas sans la formidable densité énergétique des carburants pétroliers. Et sur les mers, la puissance de ce liquide presque magique a supplanté celle du charbon dans la navigation commerciale et militaire.
Commenter  J’apprécie          10
Symptômes d’une addiction.

En France, plus de 70 % de l’énergie consommée provient des combustibles fossiles. Le pétrole, importé à 99 %, occupe de loin la première place du trio, devant le gaz et le charbon. La part de l’électricité, contrairement aux idées
reçues, est plus négligeable (22 % de l’énergie consommée). Les Terriens produisent en moyenne 350 millions de tonnes de plastique par an. Soit un poids équivalent à 389 fois celui de la future Kingdom Tower, la tour d’un kilomètre de haut en construction en Arabie saoudite.
Commenter  J’apprécie          12

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jérôme Le Boursicot (5)Voir plus

Quiz Voir plus

Un quiz plein d'étoiles (titres en littérature)

Quel écrivain, auteur de "Croc-Blanc", publie, en 1915, un roman fantastique intitulé "Le vagabond des étoiles" ?

Jack London
Romain Gary
Ernest Hemingway

10 questions
96 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , littérature américaine , bande dessinée , culture générale , poésie , étoile , littérature , livres , romanCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}