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Citation de Charybde2


La raison pour laquelle la tête du capitaine de police Mokrane Méguelati, de l’antenne régionale de la Direction générale de la Sécurité intérieure, vient d’exploser sous l’effet d’une balle de calibre 12, sortie à une vitesse initiale de 380 mètres par seconde du canon de 51 cm d’un fusil à pompe Taurus, fusil lui-même tenu par le brigadier Richard Garcia, policier municipal, est sans doute à chercher dans des désordres géopolitiques bien éloignés de la banlieue caniculaire qui surplombe cette grande ville portuaire de l’Ouest, connue pour son taux de chômage aberrant, ses chantiers navals agonisants et sa reconstruction élégamment stalinienne après les bombardements alliés de 1944.
Il n’empêche, il y a maintenant beaucoup de cervelle sur l’asphalte nocturne de la rue pentue, rebaptisée Jean-Pierre Stirbois par la toute nouvelle mairie du Bloc patriotique mais que nombre d’habitants, indifférents à l’ordre nouveau, s’obstinent à appeler de son ancien nom, rue Émile-Pouget.
– Tu vois bien, Cindy que je n’ai pas pu faire autrement ! C’est tout de même un bougnoule qui courait vers nous avec une arme en faisant de grands signes, non ? Et qu’on venait d’être appelés pour une fusillade aux 800 ! Tu les as vus, les grands signes du bougnoule, non ? On avait le droit de tirer, non ? s’inquiète le brigadier Richard Garcia.
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