Même s’il y eut des journées ensoleillées, ce n’est pas l’été et son soleil timide qui ont marqué mon esprit, mais la lumière tamisée des autres saisons. Cet éclat fatigué qui se déposait sur les épaules des pêcheurs éreintés par une nuit de combat. Ces gouttes d’eau qui, variant entre la violence et la douceur, s’amusaient de nous comme un chat se divertit d’un oisillon tombé du nid.
Ainsi, je ne fus guère surpris quand, à quelques kilomètres seulement de cette ville, les premières larmes frappèrent mon pare-brise. Comme pour m’accueillir. Comme pour me prouver que rien ne change jamais.