Il me traversa l’esprit d’acheter la presse pour les petites annonces. L’idée de trouver mon destin dans un journal me parut désuète – même parfaitement ridicule – et, malgré les sombres circonstances, je me souris à moi-même dans l’obscurité. Quand j’y repense à présent, je me rends compte que me procurer ce journal fut, sinon la première décision significative de ma vie, du moins une étape nécessaire vers tout ce qui s’ensuivit, chacune de mes catastrophes.