Je crois que toutes les filles à problèmes, comme nous, ont leur propre paysage, leur propre façon de grandir. Certaines d'entre nous sont arrivées durant la saison des pluies et ont été dépouillées de leurs meilleures saveurs par des gardiens négligents ; d'autres sans défense se sont ratatinées sous une trop grande chaleur. D'autres encore ont été trop cajolées, conduisant à une surexploitation. Et puis il y a celles qui ont été complètement ignorées, vouées à ne pas grandir, à devenir amères et sauvages.