Le passé de l’Espagne est un morceau de viande qui verdit sur l’étal du boucher. Après la guerre, on a interdit aux gens de regarder en arrière, afin qu’ils ne voient pas voler les mouches. Pourtant ils n’ont pu détourner la tête très longtemps, et ils ont découvert que leur douleur n’avait droit à aucun langage. Mais les tableaux, eux, demeurent : Guernica, les œuvres de Dalí et de Miró, et maintenant Rufina et le lion, une allégorie de l’Espagne (...).