Face au miracle, le monde est d’abord incrédule. Puis, s’il doit se rendre à l’évidence, il parle de chance ou de hasard, ou d’un concours de circonstances : n’importe quelle tentative d’explication est valable, qui permet de réinsérer le fait miraculeux dans une grille de lecture cohérente, rationnelle, n’impliquant ni surprise ni questionnement. Toute différente est l’attitude du croyant, car il sait à quoi s’en tenir : considérant le miracle comme une œuvre de Dieu, un opus Dei, il évite d’emblée les vaines questions, ne se souciant ni de prouver que le miracle est inexplicable, ni de lui trouver une explication.