Joaquim Pueyo

Pour la petite histoire, le monde carcéral m’a toujours intrigué. C’est un peu comme un lieu qui n’existe pas, qui semble si éloigné de moi… Ainsi, je suis tombé sur ce livre par hasard, au détour des nouveautés de la bibliothèque et je me suis donc lancé dans cette lecture.



« Des hommes et des murs » a été écrit par Joaquim Pueyo, qui fut un temps directeur de nombreux centres pénitenciers. Son métier, il l’aime plus que tout et c’est vraiment frappant dès les premières pages. Il parle de cet univers avec une réelle passion, avec amour, étant même offensé par ce personnel qui parfois n’est pas conscient du prestige de sa profession. C’est le récit d’un homme qui a complétement réussi sa vie professionnelle et qui je pense, a pris beaucoup de plaisir à nous la raconter. De ce fait, le plaisir est partagé !



Le récit commence en 1977 pour terminer de nos jours, à la fin de sa carrière. L’idée ici n’est pas de résoudre les problèmes des prisons mais plus de les mettre en évidence de par divers histoires marquantes de la carrière de M. Pueyo. On passe ainsi de prisons en prisons et d’anecdotes en anecdotes de façon fluide et rapide. Suicide, transsexualité, prise d’otage, incendie, grève, religion… De nombreux thèmes sont évoqués levant le voile sur ce lieu plein de mystère.



Ce voile maintenait la prison dans une noirceur que Pueyo a éclairée de son récit. Le lieu semble moins rude, même si on n’enlèvera jamais vraiment le côté terrible de ce lieu et des actions passées. Du moins, les préjugés sont effacés et c’est déjà pas mal. Je poursuivrai surement l’exploration de cet univers par d’autres lectures mais pour commencer, ce livre fut une très bonne expérience !

Un témoignage très intéressant sur la prison, d'un point de vue original, puisque ni celui d'un gardien, ni celui d'un prisonnier, mais celui d'un directeur d'établissement pénitencier. Des tranches de vie derrière les barreaux racontées avec simplicité. Un livre qui sans pathos donne une autre image de la prison.