AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Charybde2


La reine est morte.
Elle gît sur la planche d’envol, frêle et fragile, les membres recroquevillés le long du corps.
Son abdomen oblong et sa taille nettement supérieure à celle des ouvrières suffisent à la désigner comme l’abeille mère, sans compter la petite tache de couleur de son dos : je l’ai marquée de jaune l’année dernière, au moment de son arrivée.
Bien trop jeune pour mourir.
Et d’ailleurs, que faisait-elle dehors ?
Je donne quelques coups d’enfumoir dans la ruche, mais aucune abeille n’en sort. Il n’est certes pas anormal qu’elles prennent leur temps, car elles sont repues et lourdes du miel qu’elles croient devoir sauver d’un incendie de forêt, mais il n’y a pas le moindre mouvement autour du trou de vol.
Mon cœur s’affole. Je lâche l’enfumoir pour prendre mon lève-cadre et ôter le couvercle de la ruche. Je le pose par terre et j’empile dessus les cadres que je retire un à un.
Les ouvrières ont disparu.
Envolées jusqu’à la dernière.
Commenter  J’apprécie          20









{* *}