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Citation de Gwen21


Quant à Heidi, elle n’était jamais malheureuse, car chaque jour lui apportait quelque perspective agréable ; elle préférait sans doute grimper avec le troupeau à l’alpage où elle pouvait cueillir des fleurs, voir l’épervier, et regarder sauter les chèvres parmi lesquelles il ne manquait jamais de se passer des choses drôles. Mais à défaut de ces plaisirs, Heidi s’amusait également à voir le grand-père clouer, scier, charpenter ; et c’était pour elle une joie toute particulière quand elle se trouvait à la maison un jour où le grand-père fabriquait les petits fromages de chèvre ; elle ne pouvait se lasser de le voir aller et venir tout occupé de ses préparatifs, et, retroussant ses manches, plonger ses bras nus dans la chaudière pour en remuer le contenu. Mais ce qui avait le plus d’attrait pour Heidi, c’était la chanson du vent dans les grands sapins, derrière le chalet ; de temps en temps elle quittait son occupation quelle qu’elle fût, pour courir sous les arbres écouter, car rien ne lui paraissait aussi beau que ce bruissement profond et mystérieux qui passait dans les hautes branches, et elle ne pouvait se lasser de regarder et de prêter l’oreille à cette musique sauvage du vent quand il secoue de toutes ses forces les grands arbres échevelés.
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