Les sévices émotionnels infligent également une blessure spirituelle. Les cris et les hurlements adressés à un enfant portent atteinte à son sentiment d'avoir une valeur personnelle. Les parents qui qualifient leur enfant de "gros bêta", d'"idiot", d'"abruti", de "minus" [...] le blessent avec chacun de leurs mots. Les sévices émotionnels se présentent aussi sous la forme de la rigidité, du perfectionnisme et du contrôle. Le perfectionnisme provoque un intense sentiment de honte toxique. Quoi que l'on fasse, on n'est jamais à la hauteur. Toutes les familles enracinées dans la honte utilisent le perfectionnisme, le contrôle et le blâme comme outils de manipulation. Rien de ce que l'on puisse dire, faire, ressentir ou penser n'est correct : nos sentiments sont injustifiés, nos idées folles et nos désirs stupides. On est continuellement pris en défaut, en flagrant délit d'incompétence. (p. 75)