Je me mordais les lèvres au souvenir des projets que j’avais échafaudés pendant ces dernières années à Buluwayo. En y amassant ma fortune — il y en a de plus grosses, mais je la trouvais suffisante –, je m’y étais promis des plaisirs de toutes sortes. Emmené loin de l’Écosse par mon père dès l’âge de six ans, je n’étais pas revenu au pays depuis lors : l’Angleterre m’apparaissait donc comme dans un rêve des Mille et Une Nuits, et je comptais m’y établir pour le restant de mes jours.