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Citation de art-bsurde


A la fin 1975, l'Argentine connaissait le pire scénario qu'elle eut pu envisager : une guérilla très active dans les montagnes dans la province de Tucuman, des actions isolées mais incontrôlées de l'ERP et des Montoneros dans tout le pays, et - du coté du gouvernement péroniste - la campagne inefficace mais meurtrière des escadrons de la mort, ciblant des personnalités publiques associées à la gauche. Certains journaux appelaient ouvertement l'armée à reprendre en main le pouvoir et à rétablir l'ordre.
Le coup d'état militaire attendrait encore six mois mais, début octobre - à la suite d'une attaque des Montoneros sur une base militaire de la province de Formosa -, le gouvernement céda devant l'armée et l'autorisa à prendre en charge la lutte anti subversive dans tout le pays. Le décret 2270 donnait à l'armée des pouvoirs pratiquement illimités et, avec le recul, ses dispositions draconiennes peuvent être vues comme une invitation aux massacres qui allaient suivre. Le décret donnait en effet aux forces armées le pouvoir "d’exécuter toutes opérations militaires et sécuritaires jugées nécessaire pour éliminer l'action des éléments subversifs sur l'ensemble du territoire national".
Et au cas où il subsisterait le moindre doute sur ce nouveau mandat, quelques semaines plus tard, le général Jorge Videla, commandant en chef des forces armées, précisa dans une déclaration prononcée devant des dirigeants militaires latinos-américains rassemblés à Montevideo : "Si besoin est nous sommes prêts à faire mourir autant de gens que nécessaire en Argentine pour rétablir la paix dans le pays."
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