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3.84/5 (sur 21 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Narbonne
Biographie :

John Marcus, dont les racines plongent au cœur de son Occitanie natale, se consacre depuis 2004 à ses projets artistiques et littéraires. Il se considère avant tout comme un éternel étudiant de la vie et un chercheur de sens.

C’est en 2009 qu’il publie le premier volume des « Enquêtes du commissaire Delajoie », une série très remarquée de romans expérimentaux pour le grand public, livres qui tentent d’ausculter le monde contemporain en dégageant ses mécanismes de domination et de pouvoir.

Fortement influencé par l’École du document humain, il situe son travail dans la mouvance du néonaturalisme.

Source : www.johnmarcus.fr
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Interview de l'auteur au JT de TV5 Monde au sujet de son livre "L'Homme qui rêvait - Tome 1, Aristote".


Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Il existe tout de même une sorte de dérèglement en nous, congénital même. Nous nous soumettons sans grande résistance à d’irascibles tyrans, à des idées néfastes, à des dieux despotiques parce que nous ne savons pas faire usage de notre liberté et que souvent, même, elle nous tétanise complètement. Nous préférons obéir à des desseins mystiques, le plus souvent insensés, plutôt que de profiter de l’existence terrestre ; nous rêvons de mondes merveilleux et inaccessibles peuplés d’êtres parfaits et éternels au lieu de nous contenter de jouir paisiblement de notre courte existence ci-bas, d’essayer de la choyer et de l’embellir dans le temps imparti, en tentant d’améliorer nos conditions de vie, de développer notre empathie vis-à-vis des autres et d’autrui. Je dis simplement que si, au lieu de consacrer nos précieuses ressources à édifier les piliers de la démesure, nous avions consacré la même ferveur, la même énergie, les mêmes moyens intellectuels et matériels à éradiquer les malheurs de la terre et à assister nos frères humains, alors, oui, sans aucun doute, le monde des vivants serait plus attrayant que celui des morts-vivants que nous vénérons vainement.
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Madame Rabot, un monde où un milliard de personnes est assujetti à la faim, où un autre milliard est contraint à la survie et où la moitié de la population est maintenue dans la précarité, c’est un monde en état de siège. Et c’est un monde qui mène inéluctablement à la guerre civile, car croyez-moi, il y aura toujours une limite à la souffrance que peuvent endurer les gens. Savez-vous qu’un tiers des décès mondiaux est imputable à la faim ?
Je vous parle donc bien d’une guerre à mener, Madame Rabot, d’une tyrannie à abattre, d’une lutte sans pitié contre cette dictature du capitalisme qui n’utilise pas des chars, mais une puissante religion dont les armes de destruction massive sont des équations et des théories mathématiques.
Il faut quand même dire aux téléspectateurs que le monde n’a jamais été aussi riche qu’aujourd’hui alors que des famines réapparaissent aux quatre coins du globe. Dans le même temps, nous détruisons des millions de tonnes de nourritures – des « retraits » comme on les nomme pudiquement en politique -, nous payons des agriculteurs pour détruire récoltes, champs et outils de travail, nous imposons des quotas pour éviter une surproduction alimentaire qui déstabiliserait les cours mondiaux.
N’atteignons-nous pas ici le comble de l’absurde ? Un monde pareil, Madame Rabot, ce n’est pas simplement un monde qui marche sur la tête, c’est un monde criminel.
Et un jour, tôt ou tard, nous devrons rendre compte de tous ces crimes perpétrés contre nos frères humains.
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— Pour ma part, je refuse ce mysticisme et je ne crois pas au salut par cette dévotion à la sainte croissance, l’idole révérée par tous les aveugles qui nous dirigent. Je ne crois pas aux vérités de verre édictées du haut de leurs chaires par ces nouveaux clercs de l’église économique scientiste. Il fut un temps où, dans Constantinople assiégée par les Turcs, scolastiques et courtisans en recherche de raison disputaient du sexe des anges pour conjurer le mauvais sort ; aujourd’hui, alors que le monde s’ébranle sous les chocs de plus en plus violents des crises à répétition et d’un libre-échangisme qui enflamme les pays, stochastiques et politiques en mal de raison persistent dans leur vénération de l’Aléa. Voilà qui sont mes adversaires, Madame Kylaich, des adorateurs du passivisme et du hasard, ce sont ceux qui me jettent l’anathème, et prétendent que je ne suis, au mieux, qu’un idéaliste innocent, au pire, qu’un irresponsable inguérissable. (Sénateur Aristote)
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— « Science » est devenue un gros mot pour parler d’économie, Bastien. Je ne l’utilise plus, moi-même, qu’avec une extrême précaution. Aujourd’hui, l’économie est malheureusement désavouée par tous ces scientistes qui la galvaudent et la confondent avec un art divinatoire. Elle n’est pas loin de succomber par vanité. Connais-tu en effet une autre discipline scientifique aussi arrogante et qui se soit autant trompée ? Peut-on dénommer ainsi un champ d’études qui s’est transformé en religion et dont toute l’histoire invalide les lois présentées comme éternelles par des disciples prosélytes en mal de reconnaissance ? Les économistes se prennent aujourd’hui pour des astrophysiciens, Bastien, et pour expliquer le prix de la baguette de pain, ils ont recours à la théorie du chaos. (Le " professeur" )
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Denrée aussi insipide que périssable, la dépêche avait transformé l'information en consommable. C'était le prix à payer pour satisfaire la boulimie de l'Homo informatum. Car cette espèce croyait qu'être tenue informée, de tout et de rien, mais toujours, c'était comme exister, se sentir vivre pour le moins. La cadence de réception de l'information semblait influer directement sur celui de sa vitalité sociale. (pages 158-159)
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Dites-vous que cette fleur, c'est l'Âme noire, c'est l'âme empoisonnée, celle qui se laisse tourmenter par la soif du besoin inutile. Être insatisfait de sa vie, c'est la pire des punitions, car c'est la frustration qui crée toujours la douleur. Et c'est cette souffrance qui mène invariablement à la folie ou au meurtre. Le meurtre de soi ou, pour les moins courageux, le meurtre des autres. (page 431)
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Le capitalisme est une forme dévoyée et perverse de l'activité économique normale puisque son but unique consiste à accumuler de l'argent en captant une partie de la richesse produite par les tiers. On accumule du capital sans autre but que l'accuulation supplémentaire de capital.
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Il s'était posé la question à de nombreuses reprises. Quel est le degré de soumission acceptable dans une société démocratique ? Eh bien, pensait-il le degré acceptable, c'est celui qui empêche toute démocratie de tomber dans la dictature. (page 36)
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Les lois du marché doivent agir sans entraves car elles sont supposées organiser l'inorganisé, mener l'humanité vers un âge d'or... c'est stupide et inconséquent de la part des dirigeants qui laissent faire.
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Administrer des chocs électriques à des êtres humains, au-delà d’un problème moral, c’est tout simplement se livrer à une pratique magique de la médecine, c’est du chamanisme technologique.
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