John Pinchao

Je vois que ce livre a une note plus que moyenne au moment où j'écris: 2,17 sur 5. Alors, sans hésiter, je lui mets 5 sur 5 (ce que j'aurais mis de toutes façons...) Car ce livre ne doit pas être "jugé" sur le plan littéraire, certainement pas; mais en tant que témoignage d'une aventure humaine exceptionnelle, ce livre est grand.

J'ai fait "la connaissance" livresque de John Pinchao en lisant l'autre témoignage inouï de Ingrid Betancourt "Même le silence a une fin", sur sa détention en tant qu'otage chez les FARC en Colombie. Elle consacre deux chapitre à John et, je dois dire, ce qu'elle en dit m'a touché. J'ai donc été très heureux de découvrir qu'il avait lui aussi écrit son propre témoignage, que je me suis dépêché d'acquérir. Il y raconte le parcours de sa vie, de son enfance à sa détention, puis son évasion où il aurait dû mourir mille fois...

Et sa vie est touchante, enfance pauvre entourée de belles valeurs, parcours difficile et courageux, bref, homme attachant et digne malgré les épreuves. Son témoignage permet aussi de voir cette vie de détention sous un autre angle, car là on voit vivre les autres otages de l'extérieur... Ce lien avec Ingrid, d'une grande amitié, les conseils qu'elle a pu lui donner sur les erreurs à ne pas commettre car elle s'était évadée plusieurs fois, en vain.

Puis arrive l'évasion solitaire, complètement insensée, perdue d'avance, et pourtant...

J'ai été happé par ce livre. Je l'ai de nombreuses fois "revécu" via Youtube, où les images de sa libération sont visibles. Ce cri que John a poussé en apercevant son père qu'il n'avait pas revu depuis 11 ans... Un cri inhumain de souffrance et d'amour. Lisez ce livre. N'hésitez pas. Je me permettrai de conseiller de commencer d'abord par la lecture de celui d'Ingrid, pour faire connaissance avec le quotidien des otages (ces deux livres ne font pas doublon). Bonne lecture !

Ecriture bancale qui ne fait pas plonger le lecteur dans l’enfer de la jungle colombienne, comme l’a si bien décrit Ingrid Betancourt dans son livre « Même le silence a une fin ». On sent l’histoire racontée, payée à coup de dollars pour faire du sensationnel