1er DÉCEMBRE
Le rouge-gorge s’est accoutumé à ma présence. Il m’apporte chaque
jour un peu de neige dans son bec.
2 DÉCEMBRE
Le rouge-gorge, en forcené, a emporté avec lui la petite motte de
beurre que j’avais déposée sur le seuil. Des journées entières sans
sortir de la maison, juste quelques pas dans le jardin.
À de très rares moments, être fier d’une phrase. Se dire, là, j’ai peiné
mais j’ai atteint mon but. Souvent, le résultat en est une simplicité
éclairante.
Les plumes rougeoyantes de l’oiseau, une nouvelle fois suspendu à
l’envers du bardage du toit : « Voilà l’éternité. »
…