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Citation de rafjoada


La plupart du temps ils l'ont surtout traité de sale pédé.
Ils n'avaient pas tord. Ils le savaient avant lui.
Sale pédé.
C'est exactement ce qu'il est.
Mais un sale pédé qui leur a échappé. Il les a tous plantés là. Ils n'existent plus. Ils ont définitivement cessé d'exister. Comme quelque chose dont on se débarrasse en se secouant et qu'on abandonne.
Avec à la fois un haussement d'épaule et un frisson.
Avec dans la bouche un arrière-goût amer de cendre et de bile.
Avec des santiags en daim rouge aux talons biseautés qui claquent contre le marbre dans le grand hall de la gare centrale, avec un mince gilet arlequin sur son corps chétif.
Avec un coeur qui cogne comme après la dose de nicotine envoyée par la première cigarette du matin.
Et on ne se retourne pas ! On ne se retourne surtout pas.
Parce qu'on leur a échappé. On a échappé à ce Koppom de merde et ce collège de merde et ce lycée de merde et cet Erik de merde et ce Conny de merde et ce Henning de merde et à tout ce Värmland puant et dégoulinant de merde. Ils ne peuvent plus l'atteindre.
Il remodèle la honte. Il va en faire une identité et une fierté.
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