Voici un livre vraiment pas banal. Autant roman loufoque que plaidoyer politique, le récit oscille entre absurde et gravité, mêlant pseudo auto-biographie et chronique sociale, dans ce Rio laisser en pâture aux promoteurs et autre rapaces.
Les pauvres sont évidemment invités à aller vivre leur misère plus loin, tandis que les nouveaux riches se pavanent comme s’ils descendaient en droite ligne du roi d’Écosse.
C’est que les JO arrivent, ainsi que la coupe du monde de football. Du pain et des jeux vous savez ce qu’on dit…
et au milieu de cette mégapole qu’il aime autant qu’il déteste, le narrateur, auteur en mal d’écriture, ne vivant plus que sur la « gloire passé », un peu looser, un peu antipathique, se découvre mort. Officiellement. l’affaire est réglé en un rien de temps, mais voilà peut être matière à faire un roman.
c’est un roman clandestin, faussement inachevé, qui part un peu dans tous les sens, mais qui nous entraîne dans ce tourbillon, parfois improbable.
La question de l’auteur et du syndrome de l’imposteur qui semble y être attaché est posée dans ce Rio de carte postale qui côtoie de près celui des favelas.
Une lecture étrange, dont on ressort sans savoir si on à aimé ou pas, mais qu’on n’a pas pu lâcher.
Étonnant.
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