J’ai tout de suite accroché au style graphique, fait de traits noirs au pinceau, bruts et vigoureux, et de contrastes forts, les couleurs sont en aplat, aux tons plus ou moins saturés selon les lieux ou les ambiances, rappelant la technique de sérigraphie. Le style s’accorde à l’époque, un design des années 60.
Manex est un basque qui erre à travers le monde au long des combats politiques, révolutionnaires et culturels de l’époque, on est entre 1965 et 1967, les Black Panthers, Mohammed Ali, la révolution cubaine, l’indépendance de l’Algérie, le Viet Nam, la lutte des basques pour l’indépendance. Le style est formidable, l’idée aussi, mais ça ne fonctionne pas vraiment, le récit est haché, il faut arriver à saisir toutes les références qui s’accumulent, et je m’y suis souvent perdu, ne reconnaissant pas toujours les personnages, les confondant parfois. Les dialogues sont chargés de références, créant une ambiance forte, mais je m’y suis senti totalement en dehors, comme s’ils ne s’adressaient pas à moi. On passe d’un pays à l’autre, d’un fait historique à l’autre, sans cohésion, sans liens, je n’y ai pas compris grand-chose, et j’ai eu l’impression de me retrouver dans un inventaire de ces trois années sans fil conducteur. Chaque petite partie du récit aurait pu raconter une histoire à elle toute seule, mais elle est survolée et on passe à autre chose.
Black is Beltza, “Beltza” en basque veut dire “Noir”, ce titre nous affirme que tous les combats sont les mêmes, je trouve ce postulat assez douteux, et la démonstration tentée pas les auteurs semble plutôt prouver le contraire, on ne peut pas les réunir en un seul.
C’est une lecture décevante, une belle ambition qui finit par s’effondrer sous son propre poids.
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Bof. Voilà ma conclusion après avoir lu la dernière case.
Les déambulations d'un jeune basque entre 65 et 67 de New York à Alger. En cette période de mouvements identitaires et libertaires, le jeune homme rencontre les Black Panthers, le FLN, le Che et... la CIA. Il est de tout les combats, lui qui est basque se sent touché par les revendications révolutionnaires de tout ces groupes, et puis la fougue de la jeunesse...
Bref, un emballage plein de promesses... qui ne les tiens pas. L'ensemble esr creux et sans résonnance, c'est un peu facile. Et graphiquement lourd sans finesse. En conclusion donc: bof.
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Je n'ai pas accroché du tout, l'histoire est inintéressante, pas très compréhensive, je n'ai même pas pu le finir. On dirait qu'on a collé du texte à côté d'images sans vraiment réfléchir à ce que cela allait donner.
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