Jorge Edwards

Jorge Edwards escribió Los convidados de piedra en España durante el exilio, una época ingrata en que se encontraba solo y sin dinero. En este libro Edwards presentó un sutil retrato de las desventuras de un grupo de amigos pertenecientes a la burguesía, durante el toque de queda militar.

La acción transcurre en una fiesta de cumpleaños celebrada en octubre de 1973; y descompone, desde su interior, la visión de mundo de este grupo social, confrontando pasado y presente, contradicciones y deserciones. El libro tuvo una excelente acogida de parte de la crítica y el público en España, tanto así que una primera edición de 16.000 ejemplares se agotó rápidamente. Sin embargo, por ser una novela de crítica directa a la clase burguesa Edwards se ganó las asperezas de un sector de la sociedad chilena: "A mi me daban palos desde los pinochetistas hasta los castristas. Los de izquierda atacaban Persona non grata, y los derechistas me acusaban de "resentido social", porque mis libros ridiculizaban las ambiciones y aspiraciones de la burguesía chilena" (Jorge Edwards en Tarifeño, Leonardo. Jorge Edwards. "Persona grata", La voz del interior. Buenos Aires). – Memoria Chilena

Dans cette oeuvre, Jorge Edwards se veut surtout un témoin de son époque et de sa société. Une écriture très fluide, des phrases d'une grande précision mettent en valeur un discours souvent ironique où percent parfois le sarcasme et l'humour noir. Le regard distancié d'un narrateur-observateur révèle une société chilienne figée, comme renfermée sur elle-même.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..

Jorge Edwards nous narre l'histoire d'une grande dame chilienne, Maria Edwards, une parente lointaine, qui menait grand train à Paris entre 1928 et la Deuxième Guerre Mondiale. C'était une femme riche et frivole qui tenait salon et donnait des réceptions fastueuses en côtoyant un milieu sélect, artistique et littéraire.

Pendant la guerre elle voudra se rendre utile et on lui trouvera une place d'assistante sociale à l'Hôpital Rothschild à Paris; elle pourra sauver ainsi des dizaines d'enfants juifs, essentiellement des bébés qu'elle sortira blottis et endormis au fond d'une poche de sa vaste cape d'assistante sociale et au nez des cerbères qui surveillaient l'hôpital et au péril de sa vie.

Elle fut arrêtée et sauvagement torturée par la Gestapo, mais elle eut la vie sauve grâce à un trouble personnage qui s'était pris d'affection pour elle, l'amiral Wilhem Canaris, connu sous beaucoup d'autres noms. Cet officier allemand avait été fait prisonnier au Chili lors de la Première Guerre Mondiale et connaissait très bien le milieu auquel appartenait cette femme. Il aura une place importante au sein du Troisième Reich, mais il détestait le Führer; il tombera après l'opération Walkirie, un attentat contre Hitler très mal préparé.

L'écrivain sait rendre le contexte historique assez intéressant, riche en détails qui peuvent être parfois cocasses.

Maria Edwards reçut la Légion d'Honneur pour ce rôle humanitaire et elle fut déclarée Juste par Israël à titre posthume en 2006.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..

Roman très intéressant, d'une construction diabolique et qui a été écrit en 11 chapitres prenant comme épigraphes des citations d'Ovidé, Virgile et Senèque.

C'est l'histoire de Patricio Illanes, un médecin exilé chilien, marié depuis plus de trente années avec Silvia et qui va découvrir une photo érotique de sa femme dans une enveloppe, à l'occasion du suicide d'un ami commun du couple: Felipe Diaz.

A partir de cette découverte, Patricio Illanes va développer un délire paranoïaque phénoménal et nous, nous saurons que le bonhomme a inventé tout ceci comme un moyen de raviver la flamme érotique déclinante avec son épouse.

La tableau éponyme de Courbet, peint en 1866, acquis par la Musée d'Orsay en 1995 est au centre du roman.

Excellent bouquin.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..

Lecture mitigée pour ce livre de Jorge Edwards que j'ai trouvé chaotique dans sa temporalité (sauts incessants entre présent et passé lointain) et par l'excès de personnages avec par moments un rôle obscur dans le récit. C'est par ailleurs un récit assez dense avec des paragraphes interminables et un langage très familier-chilien.

Des bourgeois se réunissent à l'occasion d'un anniversaire pour bien ripailler, boire et refaire le monde.

Le personnage principal est Francisco, l'invité-narrateur, personnage qui apparaissait dans le premier roman de Jorge Edwards "El peso de la noche" (1965), alors un adolescent en crise. Aujourd'hui Francisco est un adulte qui a la manie de noter sur un carnet anecdotes et témoignages. Il est le témoin entre présent et passé malgré ses divergences idéologiques avec le groupe.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..

Cuba est plus que jamais une île depuis la Revolucion.

On l'aime ou on la laisse ou on vous force à la laisser: c'était le cas de Jorge Edwards, persona non grata.

Ce qui m'a le plus intéressé dans ce livre ce sont les craintes de Pablo Neruda à propos du régime castriste et la peur qu'il avait que ce régime s'installe au Chili.

Et ce fut le cas et on connaît tous la triste suite.

Souvent je me dis que Neruda est mort de chagrin.

Un livre assez érudit et de lecture délicieuse car le sujet est traité avec élégance digressive sur les dernières années du grand Montaigne philosophe et de sa rencontre avec la pédante Marie de Gournay laquelle a joué un rôle important dans la transmission de l'oeuvre de Montaigne.

Nous apprenons beaucoup sur cet homme exceptionnel, complet et si secret, doté d'un humanisme profond; sur l'amitié extraordinaire qu'il a partagé avec La Boétie, un autre bordelais.

Les digressions de l'écrivain Edwards sont intéressantes car elles nous révèlent beaucoup de choses autour de la planète Littérature.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..

Livre intéressant, intense, bien écrit et très documenté où l'écrivain Jorge Edwards se justifie des trois mois passés à Cuba en tant que premier diplomate nommé par le gouvernement de Salvador Allende.

Ce chargé d'affaires chilien sera très mal jugé et accusé de contre révolutionnaire; sa vie sera espionnée à chaque instant jusqu'à son départ de l'île en tant que "persona non grata". Fidel Castro s'arrangera pour l'humilier et l'évitera lors de sa sortie de Cuba vers un poste d'ambassade à Paris.

La "cas Padilla" est très bien raconté ici.

Ce récit permet d'apprécier la révolution cubaine de l'intérieur avec des éclairages différents.