Jorge Edwards nous narre l'histoire d'une grande dame chilienne, Maria Edwards, une parente lointaine, qui menait grand train à Paris entre 1928 et la Deuxième Guerre Mondiale. C'était une femme riche et frivole qui tenait salon et donnait des réceptions fastueuses en côtoyant un milieu sélect, artistique et littéraire.
Pendant la guerre elle voudra se rendre utile et on lui trouvera une place d'assistante sociale à l'Hôpital Rothschild à Paris; elle pourra sauver ainsi des dizaines d'enfants juifs, essentiellement des bébés qu'elle sortira blottis et endormis au fond d'une poche de sa vaste cape d'assistante sociale et au nez des cerbères qui surveillaient l'hôpital et au péril de sa vie.
Elle fut arrêtée et sauvagement torturée par la Gestapo, mais elle eut la vie sauve grâce à un trouble personnage qui s'était pris d'affection pour elle, l'amiral Wilhem Canaris, connu sous beaucoup d'autres noms. Cet officier allemand avait été fait prisonnier au Chili lors de la Première Guerre Mondiale et connaissait très bien le milieu auquel appartenait cette femme. Il aura une place importante au sein du Troisième Reich, mais il détestait le Führer; il tombera après l'opération Walkirie, un attentat contre Hitler très mal préparé.
L'écrivain sait rendre le contexte historique assez intéressant, riche en détails qui peuvent être parfois cocasses.
Maria Edwards reçut la Légion d'Honneur pour ce rôle humanitaire et elle fut déclarée Juste par Israël à titre posthume en 2006.
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