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Critiques de Joseph Confavreux (3)
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Le fond de l'air est jaune

Les textes de différents philosophes, historiens ont été réunis par Joseph Confavreux ; parmi eux : Ludivine Bantigny, IsabelleCoutant, Samuel Hayat, Thomas Piketty, Pierre Rosanvallon, AlexisSpire, et Sophie Wanich.



Les regards de ces intellectuels éclairent le mouvement des gilets jaunes et le replace dans l'histoire des mouvements sociaux française.





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Vacarme, n°62 : Mille milliards de critiques

La modernité yiddish devint l’écho sonore du monde, absorbant ce qui venait de chaque langue et qui passait par la sienne propre



« mille milliards de critiques » ouvre ce numéro : et comme les auteur-e-s « Réjouissons-nous plutôt d’en avoir fini avec le temps où seules des voies accréditées pouvaient se faire entendre, où la valeur d’une critique se mesurait à la place de son énonciateur dans l’ordre du discours, aux autorisations sociales, culturelles, symboliques dont celui-ci pouvait se prévaloir, ce qui conduisait souvent la critique elle-même à s’incliner très bas devant les valeurs instituées et à confirmer le privilège : journaux de référence, critique de déférence », même si je suis moins optimisme sur ce sujet. Critiques, goût de la critique « désir de changer la donne, de rebattre les cartes, ou du moins d’essayer ». Nous sommes toutes et tous des critiques de plein droit, d’égalité des droits « égale dignité des voix, égale dignité des objets, égale dignité des perspectives ».



Des œuvres et des critiques. Des caresses dans le sens du poil, des complaisances polies, des absences de critique justement « Car la raréfaction d’une violence critique étayée trahit une difficulté à proposer des valeurs – éthiques, esthétiques, politiques – à l’aune desquelles envisager les œuvres ».



En rappelant le mot d’ordre de Jean-Luc Godard « les travellings sont une affaire de morale » et le cinglant « abjection d’un plan » de Jacques Rivette, les auteur-e-s lient choix formel et position esthétique « 1/ une œuvre est toujours la proposition d’une manière d’habiter le monde et appelle à ce titre une réponse, fût-elle véhémente. 2/ Aimer certaines œuvres ne va pas sans en exécrer d’autres ».



Ils et elles nous proposent, entre autres, de lire par exemple La Chartreuse de Parme « comme si elle n’avait jamais été lue », de porter un regard risqué « donc intéressant » sur une œuvre faisant l’unanimité. J’aurais choisi, pour ma part, une œuvre du siècle suivant, laissée sur le bord du chemin, loin de l’unanimité, une œuvre pour flâneuses et flâneurs.



Les auteur-e-s, à propos, des vocables accolés aux œuvres musicales nous invitent « Décrétons un moratoire pour une vingtaine d’années sur l’usage de ces mots qui, chaque semaine, encombrent nos oreilles, ne rendent pas compte de ce qui a été écouté mais comblent l’incapacité à se saisir de l’expérience d’une écoute ».



Et pour en revenir aux livres, pourrait-on inventer une critique « dans une marge qui sera digérée par le texte et deviendra texte lui-même » ?



Critiques comme cris esthétiques, comme cris politiques, sans oublier malicieusement la critique des critiques…



Parmi, les autres textes, j’ai notamment apprécié l’entretien avec Gaëlle Krikorian sur l’ACTA « Récit d’une victoire (#pasencoretotale) » et l’insistance sur les communs ou le partage ; le texte de Sacha Zilberfarb « parades des vivants » sur la série Treme « L’intelligence de Treme est sans doute d’avoir voulu placer son regard au cœur de cette contradiction, qui consiste à montrer un lieu en effacement, contraint de se soustraire aux regards extérieurs pour ne pas se réifier, mais risquant la disparition à ne pas être regardé » ; les « portraits joués » de Gilles Raynaldy, « Leurs yeux baissés. Des portraits qui font voir l’attente » ; la spectatrice d’Holy Motors, Pascale Monnier « et si nous n’étions pas morts ? » ; ou le texte de Rachel Ertel « la permanence du yiddish » dont est extrait le titre de cette note. L’auteure y indique, entre autres :



« La réalité de la permanence est un flux constant, la seule permanence est la fluidité, la transformation, la métamorphose, l’ubiquitaire, le polysémique, la mutation, le polymorphe »



« Si je déplore les guerres et la misère, je suis loin de déplorer le métissage et la bâtardise, fondement même de la langue yiddish, qui peu à peu deviendra le paradigme de langues de plus en plus nombreuses. Car la vie est dans la mutabilité, sa permanence est dans la mutabilité »



« Le yiddish avait représenté à la fois l’intime, le collectif et le politique »



Le numéro se termine par un entretien avec Archie Shepp « I have to see that evening sun go down »
Lien : http://entreleslignesentrele..
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Le fond de l'air est jaune

Ce livre reprend un ensemble d'articles publiés dans la presse. Il est étonnant que l'expression collective de personnes mécontentes donne lieu à des réflexions aussi variées. La profondeur des analyses reste assez faible. Certains auteurs sont plus réalistes que d'autres qui restent dans les références à des auteurs ou événements (on sent qu'ils ne sont pas allés sur le terrain). Il faut savoir penser par soi-même, mais c'est le plus difficile.

J'ai aimé l'article de Louis chauvel (le ressenti ne ment pas) mais aussi l'article d'Etienne Balibar (le sens du face à face) et celui de Pierre Rosanvallon (accroître le pouvoir de vivre).
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