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4.2/5 (sur 5 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Joseph Frank est professeur émérite de littérature slave à Stanford. Il est l'auteur de Dostoïevski: Le manteau du prophète,
Universitaire éminent, spécialiste internationalement reconnu de Dostoïevski, Joseph Frank a consacré sa carrière à l'étude de la vie et de l'œuvre du grand écrivain russe.

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Crime et châtiment : Dans la pure tradition du roman du XIXe siècle, Dostoïevski achève son livre sur un épilogue par lequel l’existence des ses personnages principaux se poursuit au-delà des limites de l’intrigue, qu’avait close l’aveu de Raskolnikov
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Si l’Idiot est le plus inégal de ses quatre meilleurs romans, il reste le texte où l’écrivain exprime le plus profondément sa vision de la vie, dans toute sa complexité tragique, sur un ton particulièrement poignant et avec une intense émotion dont le lyrisme touche au sublime.
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l'Idiot est la plus personnelle de ses oeuvres majeures, le livre dans lequel il exprime ses certitudes les plus intimes, les plus chères et les plus sacrées. Un affrontement dramatique entre l'humain et le divin
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Le joueur : Dostoïevski est parvenu à gagner l’un des plus grands paris de sa vie; il réalise la prouesse exceptionnelle de composer une longue nouvelle en moins d’un mois, en respectant le délai imposé.
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Crime et châtiment : ouvrage d’une puissance fascinante, l’un des plus importants romans du XIXe siècle, qui dès sa publication suscite une grande controverse critique
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Les démons demeurent insurpassés par leur tableau prémonitoires des enlisements moraux et des trahisons potentielles que recèlent (...) l’idéal révolutionnaire.
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crime et châtiment : certaines pages les plus émouvantes que Dostoïevski ait jamais écrit
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Netotchka Nezvanova : L’exploration de la personnalité humaine dans Netotchka Nezvanova conduisit Dostoïevski non seulement à inverser la relation entre le psychologique et le social mais aussi à affranchir totalement sa psychologie de toute forme de conditionnement social. Dostoïevski mit alors au premier plan le thème de la « sensualité sadomasochiste » comme source majeure de cruauté et d’oppression dans les relations humaines, et la lutte contre cette forme de « sensualité » devint le principal impératif moral et social. Même si la position sociale des personnages fixe un cadre et motive leurs actions, Dostoïevski ne s’intéresse plus aux conditions sociales extérieures et à leur reflet dans la conscience et le comportement des personnages (comme il le faisait avec Devouchkine* et Goliadkine**). Il s’intéresse surtout aux qualités personnelles que les personnages manifestent dans leur combat contre la tendance instinctive du moi, désireux de se venger de tous les traumatismes psycho-sociaux qu’il a subis. La capacité à dépasser la dialectique sadomasochiste de l’égoïsme blessé – le pouvoir de vaincre la haine et de la remplacer par l’amour – est maintenant devenue le centre idéal de l’univers moral et artistique de Dostoïevski.
P 115 – Dostoïevski, un écrivain dans son temps – Biographie de Joseph Frank
*Les pauvres gens
**Le double
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Préface de l'ouvrage de Joseph Frank, "Dostoïevski, un écrivain dans son temps" 2/7

Je n'ignore pas la vie privée de Dostoïevski, mais je l'aborde toujours en rapport avec d'autres aspects de son temps, qui lui confèrent une signification beaucoup plus générale. L'existence individuelle et les grands débats intellectuels d'une époque est un des traits qui font l'originalité de Dostoïevski.
Les remarques qui précèdent concernent surtout les livres sur Dostoïevski écrits en anglais, en français et en allemand. On ne saurait reprocher aux critiques et aux chercheurs russes de ne pas être intéressés à l'arrière-plan idéologique et philosophique des œuvres de Dostoïevski. Mes propres analyses doivent beaucoup à plusieurs générations de critiques russes. Comme Dimitri Merejkovski, Viatcheslav Ivanov et Leonid Grossman et à des philosophes comme Léon Chestov et Nicolaï Berdiaev. Mais après la révolution bolchevique, il devint très difficile pour les chercheurs russes de poursuivre les travaux de ces pionniers et d'étudier Dostoïevski de façon impartiale et objective. Les chefs-d'œuvre du romancier visaient précisément à saper les fondements idéologiques de cette révolution : il devint donc obligatoire de souligner leur faiblesse. Quant aux Russes de l'émigration, à quelques exceptions près, leurs travaux portèrent sur les idées morales et philosophiques de Dostoïevski plus que sur les textes eux-mêmes. Sans négliger ces tentatives d'interprétation, j'ai essayé de dépasser leurs limites, qu’elles soient le fait de contraintes idéologiques ou de préoccupations extra-littéraires.
Cependant, il ne suffit pas de replacer les écrits de Dostoïevski dans leur contexte idéologique. L'essentiel, en effet, n'est pas dans les disputes que opposent les personnages. Il est dans le fait que leurs idées constituent une part de leurs personnalités, à tel point qu'idées et personnages deviennent indissociables. Le génie de Dostoïevski réside dans sa capacité à inventer des situations dans lesquelles les idées dominent le comportement de ses personnages sans que celui-ci devienne allégorique. Il avait ce que j'appelle une "imagination eschatologique", c'est-à-dire une imagination qui permettait de transformer les idées en actes, et de les suivre jusqu'à leurs ultimes conséquences. En même temps, ces personnages réagissent à ces conséquences selon les normes morales et sociales dominantes dans leur milieu, et c'est la fusion de ces deux niveaux qui fait toute la richesse de ses romans.
P. 9-10 de la préface
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Contexte : article écrit par le critique littéraire Annenkov.

Son article intitulé "le faible en temps que personnage littéraire " n'était pas une discussion de la thèse de Tchernychevski ; Annenkov se demandait plutôt pourquoi l'homme faible était devenu un personnage tellement important dans la littérature russe. Les personnages considérés comme solides (tselny), écrit-il - ceux qui agissent instinctivement et spontanément - semblent toujours donner libre cours aux pires aspects et aux tendances les plus égoïstes de la nature humaine. Le faible est ce qu'il est parce qu'il est écrasé par le fardeau du savoir et de la civilisation ; il est déchiré moralement par la difficulté de mener une vie à la hauteur de ces valeurs. "L'instruction a fait naître en lui la capacité de comprendre rapidement la souffrance sous tous ses aspects, et de vivre en lui-même l'infortune et le malheur des autres. De là son rôle en tant que représentant de ceux qui n'ont rien, de ceux qui sont offensés injustement, de ceux qui sont écrasés ; cela exige une intuition lucide et humaine. "
On peut supposer que Dostoïevski suivi ce débat, omniprésent dans les revues littéraires de l'époque, d'autant plus qu'il était directement concerné. N'avait-il pas dans L'Hôtesse*, représenté la relation entre la force et la faiblesse ? N'avait-il pas donné à cette relation une portée générale pour toute la littérature russe ? Les faibles de Dostoïevski peuvent être considérés comme une version plébéienne du même type littéraire, et leur impuissance intérieure illustre le même dilemme. Il se peut que ce soit l'article d'Annenkov qui ait aidé Dostoïevski à comprendre le sens de ses écrits de jeunesse. Un an plus tard, en tout cas, il souligne l'importance du Double en des termes qui indiquent une prise de conscience de ses implications sociales et culturelles. Un des projets qu'il caressait pour gagner de l'argent était de remanier ce bref roman pour le rééditer. "Pourquoi devrais-je laisser perdre une idée magnifique, une immense figure, du point de vue social, que j'ai été le premier à découvrir et dont je fus l'annonciateur ?" A l'évidence, Dostoïevski se considérait comme le créateur d'un type (le faible et indécis Goliadkine) dont l'importance dans la culture russe venait seulement d'être apprécié à sa juste valeur
P. 247-248

* La Logeuse
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