De Stendhal - Voyages en Italie
Je n'ai pas le coeur à écrire. Je regarde cette mer tranquille, et au loin cette langue de terre qu'on appelle le Lido qui sépare la grande mer de la lagune, et contre laquelle la mer se brise avec un rugissement sourd ; une ligne brillante dessine le sommet de chaque vague, une belle lune jette sa paisible lumière sur ce spectacle tranquille ; l'air est si pur que j'aperçois la mâture des vaisseaux qui qui sont à Malamocco dans la grande mer, et cette vue si romantique se trouve dans la ville la plus civilisée.