La fleur qui brandit sa corolle
Nettoie ses cils
Au murmure du vent,
Elle y demeure pour le long temps
L'émeraude de la plaine.
Elle pousse sur la montagne des sentiments
Orne le calvaire des trépassés
Il s'en faut peu pour la détruire.
L'horizon à ses pieds se prosterne.
La fleur qui brandit sa corolle
Est une compagne de chemin
L'homme qui la cueille s'envoûte
Elle demeure son idole.
La fleur douceur des journées sombres,
Fructifiant au sommet des collines :
Un soleil de sagesse
Un dimanche visible
Une journée lourde et ridicule
Une lune en plein jour.