Quand Noiret lit Noiret, ce n'est ni un parricide ni une farce du destin.
Peut-être est-ce LE signe que lire est une écriture, qu'écrire, c'est lire le monde mais de l'intérieur. Car chez Noiret (bizarre de s'entendre dire cela), la poésie est intérieure, l'existence se rêve en même temps qu'elle se vit, cela lui donne grandeur et beauté.
Le poète peint plus qu'il n'écrit, il tente de tirer les lignes et les formes d'un paysage, déjà mental, déjà en allé. La mer, le sable sont ses métaphores structurantes de ce recueil; la progression de son verbe en paradoxe, en structures répétées ou en chiasme brosse des tableaux qui n'ont jamais pris le temps de sécher.
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