A Baalbk, le temple de Jupiter dressait ses fines colonnes de marbre blanc et rivalisait en splendeur avec les montagnes couvertes de neige au loin. Dans le crépuscule naissant, dans la symphonie inexprimable des teintes, mauves, orangées, immaculées, je mesurais alors toute la beauté d'une civilisation gréco-romaine-orientale, qui se préparait là et dont le génie me semblait soudain déboucher sur un avenir aux éblouissants contrastes. J'eus alors la certitude que la tyrannie romaine, combinée à la grâce grecque et aux magies orientales, donnerait un jour, à d'autres qu'à des Romains, le pouvoir et la gloire. Il me restait à souhaiter que ces deux privilèges ne s'exerçassent que pour le bonheur des peuples.
(...) "notre identité n'est pas seulement celle de nos ancêtres, mais le fruit de leur fantaisie. Pourquoi vouloir lutter contre soi-même pour retrouver l'impossible trésor caché. L'identité elle-même pouvons-nous la considérer comme une pierre précieuse? Elle nous étouffe en nous mettant dans un carcan. Qu'importe mon origine et le regard des autres! Il me suffir de me mettre ne harmonie avec mon ego... (...)
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A Rome, chez les nobles, comptent le nom et le sang; en Afrique, la tribu, dont on est pourtant fier, s'efface quand il s'agit d'argent.