(...) on paye son crime avec son temps, une quantité de temps de liberté qu'il faut céder quand c'est tout ce que possèdent les insolvables, leur seule propriété, il s'agit de payer sa dette avec le seul bien dont on jouit encore, un paquet de mois, d'années, du temps de vie qui, en prison, devient un temps pour rien, mortifère, asphyxié, vide, une matière noire qui aspire et siphonne la consistance des jours.