Toutes ces petites meurtrissures, ces chagrins, ces blessures, ces regrets, les mots qui faisaient mal, la douleur qu'on s'inflige les uns aux autres, intentionnellement ou non, semblaient si graves à une époque. Parfois on ne se souvenait même plus de ce qui nous avait rendus si furieux, si amers, ce qui nous avait tant blessés. Ou peut-être s'en souvenait-on, mais était-ce si important, finalement ?
Et on se retrouvait là finalement, on ouvrait les yeux comme après un long sommeil, un peu étourdi, clignant des paupières dans l'éclat du soleil, simplement heureux d'être à cet endroit et de se réveiller.