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Citation de fbalestas


De l’autre côté du mur, derrière l’arène des combats, se trouvait une boulangerie qui vendait des mojicones et une droguerie où les garçons allaient chercher le journal du dimanche à la demande de leurs parents, et se procuraient en cachette des paquets de cigarettes. Castro était chargé de les acheter et de les distribuer ensuite. Les autres le respectaient à cause de son âge et de sa taille, et aussi parce que son père était juge, mais surtout parce que celui-ci avait été assassiné. On savait qu’il avait instruit le meurtre du ministre de la Justice, perpétré deux ans auparavant, et qu’il avait impliqué les narcos de Cali en plus de ceux du cartel de Medellin, alors sur toutes les lèvres. Un jour, le juge commença à remarquer des individus suspects autour de chez lui et à la sortie du tribunal, mais il refusa toute protection officielle au motif qu’il ne voulait pas que les tueurs liquident d’autres personnes en essayant de le supprimer. En juillet (un mardi), il monta dans un taxi avenue de las Americas et demanda au chauffeur de le conduire rue 48. Quand il arriva à destination, une Mazda verte s’arrêta derrière le taxi et un homme à la tête couverte d’une écharpe en sortit. Sans le questionner ni le menacer ou même l’insulter, l’homme à l’écharpe tira neuf balles à bout portant sur le père de Castro. Sa femme, qui l’attendait dans un funérarium pour veiller une connaissance, apprit sa mort alors que le médecin légiste était un train de lever le corps.
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