Nous sommes mardi, je sais donc qu’il ne va pas tarder à apparaître rue Virgen de los Peligros, au coin d’Alcalá, comme tous les mardis, pour boire un café au Starbucks, assis sur un tabouret haut, face à la devanture. Je le sais parce qu’il est 10 h 22 et Blaisten arrive toujours rue Virgen de los Peligros après 10 h 23 et avant 10 h 24, d’un pas allègre, avec son costume sur mesure, le manteau ouvert et une mallette de cuir serrée dans son poing droit. Pour le reste, je ne sais pas, mais il faut bien reconnaître qu’Eduardo Blaisten est un homme ponctuel.