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Citation de RAMSES1967


Il ne me reste plus qu’un jour à vivre après en avoir volé
quinze milliards à la mort. Plus qu’un. Deux au grand
maximum.
Comme presque tous les matins, j’ai la certitude absolue
que je mourrai aujourd’hui même. Ce serait contrevenir
à toutes les lois de la nature que mon corps, accablé par
tant de maladies, tienne encore un jour de plus. Mais je
ne peux pas partir avant d’en avoir terminé avec Eduardo
Blaisten. On m’a payé à l’avance, et je suis un homme de
devoir kantien.
Ce matin, à 7 h 40, j’ai vérifié mon pouls, l’index et
l’annu laire posés sur la face interne du poignet : 82 battements
par minute, sur le côté gauche du cou : 86. Je respirais
18 fois par minute. Ensuite j’ai pris ma tension artérielle :
12,7/7,4 mmHg. Pour mon petit déjeuner, j’ai préparé
un thé vert – ses polyphénols possèdent des propriétés
anticancérigènes – sans lait parce que les caséines diminuent
les bénéfices du thé dans le système cardiovasculaire,
deux toasts de pain complet arrosés d’huile d’olive, et mes
prunes du matin. Puis j’ai attendu quelques minutes avant
de glisser un thermomètre dans mon rectum : 37,2 degrés,
un degré de plus que dans la bouche.
Je me suis levé et j’ai aéré la maison tout en la maintenant
à 26 degrés. À 8 h 20, j’ai repris ma tension.
J’espère que toutes ces précautions maintiendront
mon pauvre corps en vie pour la journée – serait- ce trop
demander ? Est- ce que je demande vraiment l’impossible,
mon Dieu ? Car je dois assassiner Blaisten
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