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Citation de gigi55


"Le savant généralise, l'artiste individualise.
Journal, 17 janvier 1889

Je suis un libre penseur qui voudrait bien avoir pour ami un bon curé.
Journal, 5 novembre 1898

Chardon : C'est peut-être parce que le chardon pique qu'il ne craint pas la sécheresse.Il ne faut pas être trop indulgent, un peu de haine protège.
5 juillet 1905

Chien : Pendant la guerre un homme se résigne à manger son chien, regarde les os qu'il laisse et dit :- Pauvre Médor comme il se serait régalé !
12 février 1908

Clarté : La clarté est la politesse de l'homme de lettres.
7 octobre 1892

Coccinelle : Un petite tortue qui tout à coup s'envole.
12 juillet 1903

Cochon : Tout est beau, il faut parler d'un cochon comme d'une fleur.
Journal, 9 mai 1891

Fantastique : Il faudrait (...) distinguer le fantastique précis, analytique, géométrique, justifié, de Poe, du fantastique de ceux qui imitent ce qu'il y a en lui de moins bon, de cette terreur qui consiste (...) à voir des pieds nus sous les portes, des rideaux écartés par une main, et des mains de femme fraîchement coupées sur le marchepied d'un wagon (...). Le fantastique qui n'est que le rêve d'une imagination déréglée, pas dégraissée, n'a rien de commun avec le fantastique de Poe. La vie peut se passer de logique, la littérature, pas.
25 janvier 1894

Fantec : Hier, en lui expliquant de l'Ovide, je me suis emporté jusqu'à le traiter de petit imbécile et à me donner mal à la tête et à la gorge. J'ai passé une nuit absurde. Fantec a eu la colique et s'est levé plusieurs fois. Déjà j'ai des remords.— Il ne fallait pas l'envoyer au lycée ce matin, dis-je à Marinette.Je sens qu'elle a quelque chose à me dire. Elle le dit enfin, les larmes aux yeux.— Écoute, je trouve que tu cries trop. A sa place, je serais abrutie, et, sans doute, il perd la tête. Quand il rentre, je lui dis :— Ta mère trouve que je crie trop. Si cela te paralyse, dis-le-moi franchement. Je te parle en ami. Je veux faire de toi un homme, et je suis décidé à être toujours loyal, juste, et non à user contre toi d'une autorité que je ne me reconnais pas. Trouves-tu que je crie trop ?— Oh ! non, répond-il.— Quelquefois, emporté par le désir que tu comprennes, je te dis : ""Tu as l'air d'un petit serin, d'un idiot !"" Est-ce que je te froisse ?— Oh ! non.— Tu as eu une phrase, un ""Est-ce que je sais, moi !"" qui m'a paru presque de la révolte. Est-ce de la révolte ?— Oh ! non. (...)— Tu vois ! dis-je à Marinette qui nous écoute étonnée et attendrie.— Alors, je ne comprends plus, dit-elle à Fantec. Pourquoi ne réponds-tu pas à des questions auxquelles je pourrais répondre, moi qui ne sais ni le latin ni le grec ?— Je ""chais"" pas, dit Fantec. (...)Vraiment, la communication est difficile entre un père et un fils quand le père ne veut pas être le maître jusqu'à l'injustice. Il ne paraît même pas touché par cette scène.— Alors, les coliques, dis-je, ce n'est pas moi qui te les ai données ?— Oh ! non, papa. (...)C'est peut-être la leçon suprême de Poil de Carotte, sa dernière épreuve. Il essaiera, pour élever ses enfants, de faire le contraire des Lepic, et ça ne lui servira de rien : ses enfants seront aussi malheureux qu'il l'a été.
6 novembre 1901

Femme : Comme avec des ciseaux, la femme, avec ses cuisses qui s'ouvrent, coupe les gerbes de nos désirs.Nous sommes las d'avoir fauché tant de désirs dans le beau champ de notre amour.
1887

Victor Hugo
Victor Hugo seul a parlé : le reste des hommes balbutie. Quelques-uns peuvent lui ressembler par la barbe, la largeur du front, les cheveux indéracinables et casseurs de ciseaux, effroi des barbiers, et la préoccupation de jouer un rôle comme grand-père ou comme homme politique. Mais, si j'ouvre un livre de Victor Hugo, au hasard, car on ne saurait choisir, je ne sais plus. Il est alors une montagne, une mer, ce qu'on voudra, excepté quelque chose à quoi se puissent comparer les autres hommes.
13 juillet 1893

Individu : Il s'agit non d'être le premier , mais unique.
2 juin 1899

Intellect : La vie intellectuelle est à la réalité ce que la géométrie est à l'architecture. Il est d'une stupide folie (…) de vouloir appliquer à sa vie sa méthode penser, comme il serait antiscientifique de croire qu'il existe des lignes droites.
11 novembre 1888

Lire : J'aime lire comme un poule boit, en relevant fréquemment la tête, pour faire couler.
20 février 1894

Mystère : Parfois, tout, autour de moi, me semble si diffus, si tremblotant, si peu solide, que je m'imagine que ce monde-ci n'est que le mirage d'un monde à venir, sa projection. Il me semble que nous sommes encore loin de la forêt et que, bien que l'ombre des grands arbres déjà nous enveloppe, nous avons encore beaucoup de chemin à faire avant de marcher sous leur feuillage.
14 novembre 1887

Nostalgie : La nostalgie que nous avons des pays que nous ne connaissons pas n'est peut-être que le souvenir de régions parcourues en des voyages antérieurs à cette vie.
1887, s. d.

Pensée : Le mot est l'excuse de la pensée.
17 avril 1896

Une pensée écrite est morte. Elle vivait. Elle ne vit plus. Elle était fleur. L'écriture l'a rendue artificielle, c'est-à-dire immuable.
15 novembre 1888

Penser c'est chercher des clairières dans une forêt.
28 mars 1894

Singe : Le singe : un homme qui n'a pas réussi.
18 aout 1905

Statue: Faites à ma statue un petit trou sur la tête afin que les oiseaux y viennent boire.
10 décembre 1899

Travail : La peur de l'ennui est la seule excuse du travail
10 septembre 1892
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