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Citation de Charybde2


Cordes, hallebardes, lances d’incident : ça pleut et pas qu’un peu. Flic floc terrible, à mouiller son froc : ça pleut et pas qu’un peu. Cordes à nœuds coulantes, piques, pénétrantes saillies, flèches druzes tombant drues sur nos cuirs : ça pleut et pas qu’un peu. Flaques ! flics flasques partout, partout : ça Ruy Blas dans la rue Blaes, ça ruisselle et ça coule, ça désHugoline à pleines bassines. Ça pleure à gros bouillons et vieilles ficelles, ça roucoule et ça rissole, ça éponge et ravinasse dans tous les styles. Ça plic ploc sur tous les sols, ça vide son sac et ses tripes, ça dégueule son vague à larmes – et c’n’est pas beau à voir, Simone ! Ce n’sont pas des poètes, mais des tord-boyaux, des suintants, des glandeurs sudoripares, des sébums sans Tilman qui sévissent… dans l’bonbon sans titillement !… Ce n’sont pas des poètes, mais des gredins, des greluches aux Q.I. pincés, des puceaux à grelots qui s’asticotent et s’astiquent /statiques/ ! Des poussins et pisse-copie qui s’égosillent, poussifs, se répandent, en gé-mixant leur petite production /leur trou du c’tion/ !… Ce n’sont pas des poètes, mais des ékrivines qui récriminent, des pensueurs en nage de pérorer, des seuls pleureurs à rages de roquet, des sampleurs en âge de perroquet ! Ce n’sont pas non plus des marioles, non, mais des trousseurs d’écrits viciés /et sans visées/ ; trousseurs des pauvres et de concomplaisantes fariboles ; des écrivisses qui rougissent au moindre rot, au moindre embarras, au moindre mot de traviole. Vieux chevaux d’retour qui traficotent dans le Grand Tas Mou, tout joue, tout joue, plutôt que dans la moule-frite /Un plat d’pays qui est le sien/. Ce ne sont pas des poètes, mais des pôvres bêtes, des chialeurs à un euro de l’heure, des p’tits chianteurs à la Croa de Moi ; des qui font sous eux, des qui sont dans l’axe, actifs ; des nostalgigolos d’la vieille peau&cie, qui, émotifs /à couper en huit/, l’cœur noué comme des serpillières, secouent leur égou-goutte et pressent leur dernier jus.
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