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Citation de Partemps


L’arrivée à Paris « …c’était la catastrophe »

S. D. […] Vous partez de Sofia pour Paris. Je vous lis : « Elle déposa les deux valises de cuivre et feuilles mortes sur le comptoir bagages, effleura du bout des lèvres les joues humides de papa-maman, fit à Dan un clin d’œil amoureux, escalada sans se retourner la passerelle du Tupolev, passa trois heures et demie dans l’avion sans songer à égrener les minutes – la tête vide, rien que la saveur au tanin du thé dans la bouche – et atterrit dans un Paris gris, boueux. Les flocons ne cessaient de tomber et de fondre. La Ville lumière n’existait pas, les Français ne savaient pas déblayer la neige. La déception fut totale, elle la sentit au sel dans sa gorge. Évidemment, Boris ne l’attendait pas à Orly, et elle n’avait que cinq dollars en poche. Il n’y avait pas de quoi rire. C’était la catastrophe. »

Nota ; un ange gardien devait veiller sur elle. Miracle de rencontres de hasard pour guider ses premiers pas. Un véritable récit d’aventure à découvrir dans le texte intégral. Parmi ces soutiens de la première heure Tzvetan Todorov.

S. D. Tzvetan Todorov, qui finissait Théorie de la littérature, textes des formalistes russes (« Tel Quel », Seuil, 1965), vous parle de Tel Quel et de Roland Barthes. Vous allez aussitôt à son séminaire comme à celui de Lucien Goldmann. Barthes devient vite un ami très proche et attentif, Gérard Genette vous conseille de vous intéresser à « l’après-Nouveau Roman » et de rencontrer Philippe Sollers. Au cours de Roland Barthes, vous présentez votre premier exposé sur Bakhtine, à partir duquel vous forgerez les concepts de dialogisme et d’ intertextualité, et l’article sera publié dans la revue Critique (20, XIII, 239, avril 1967). Reprenons ces premières rencontres qui vous ont profondément marquée.

J. K. Juste avant les vacances de Noël, je suis allée au séminaire de Roland Barthes ; il se tenait dans une petite salle en hauteur, dans l’aile gauche de la Sorbonne, bondée d’un auditoire cosmopolite – étudiants allemands, anglais, italiens, espagnols et, bien sûr, français. Tous excités par une récente interprétation de Mallarmé par un certain Philippe Sollers, dont j’entendais le nom pour la première fois. Un « fameux personnage », selon leurs dires.
[…]
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