AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Partemps


Les Samouraïs

S. D. Dans votre roman Les Samouraïs (1990) [2] apparaissent les membres de la revue Tel Quel et de nombreux intellectuels qui gravitaient autour de son créateur, Philippe Sollers : Jean-Louis Baudry, Marcelin Pleynet, Jean Ricardou, Jacqueline Risset, Denis Roche, Pierre Rottenberg, Jean Thibaudeau… Ainsi que les exclus dissidents, tels Jean-Edern Hallier et Jean-Pierre Faye, mais aussi des personnalités qui ont croisé ce mouvement, comme Jacques Derrida, Michel Foucault, Pierre Guyotat, Jean-Joseph Goux, François Wahl ou Umberto Eco… Dans la réalité, comment s’est passée votre rencontre avec le groupe ? Comment ont évolué les relations avec chacun d’entre eux ? Sur une photographie de l’époque, vous figurez au milieu de ces hommes, souriante, rayonnante, solaire.

J. K. Le groupe n’était pas « groupal » et je n’ai jamais assisté aux réunions du comité de rédaction, mon nom n’a figuré sur la liste du comité que tardivement. Les relations avec chacun, chacune – je pense à Jacqueline Risset que j’aimais énormément, je n’accepte toujours pas son décès brutal –, étaient très différentes, spécifiques, incomparables, pas l’ombre d’une communauté. Mais vous tournez autour de l’essentiel : Philippe Sollers !

S. D. […] Comment avez-vous été amenée à rencontrer Philippe Sollers ?

J. K. Gérard Genette m’avait conseillé de le lire et de l’interviewer, ce que j’ai fait, après avoir lu dansClartéun entretien de ce jeune écrivain. Nous y reviendrons. À Tel Quel, Sollers m’a d’abord présentée à Marcelin Pleynet, ainsi qu’à Jean-Louis Baudry et sa femme, qui étaient très proches de lui. Mais, surtout, nous nous voyions souvent avec Roland Barthes, de longs dîners amicaux au restaurant Le Falstaff, à Montparnasse, où nous parlions de littérature, de leurs

Nota : S.D. interroge ensuite Julia Kristeva sur sa relation avec Roland Barthes. Confidence à découvrir dans le livre, ainsi qu’un long passage sur Jacques Derrida.

SD invite alors Julia Kristeva à développer plus en détail sa vie entre Tel Quel, la thèse qu’elle préparait, la vie parisienne, au-delà de qu’elle en dit dans Les Samouraïs, son roman d’inspiration autobiographique de 1990

« un jeu extrême avec l’impossible et la mort. Celui des samouraïs du soleil levant, excellents dans l’art de la guerre qu’ils pratiquent aussi en poésie, en calligraphie et même dans le rituel du thé. À l’opposé de la génération des « mandarins » qui aspiraient à donner des leçons et gouverner l’enseignement, la cité, la pensée. » dit-elle.
Commenter  J’apprécie          10





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}