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Citation de Cielvariable


Je suis allongée dans l’herbe tendre de la fin du printemps. Ni le soleil, ni la brise qui se faufile entre les feuilles des châtaigniers n’ont réussi à effacer l’odeur de rosée de la nuit. J’entends un sifflement doux entre les branches : les esprits de mes ancêtres sont sortis des grottes pour me conseiller et je me dépêche d’attraper leurs voix. La plus profonde est celle de mon grand-père.

Les feuilles se balancent et bruissent au milieu de tous ces parfums frais. Un mille-pattes grimpe sur ma main. Je tourne la tête lentement pour l’observer. Il tente de retrouver sa liberté et je me redresse pour l’en empêcher. Il soupçonne le danger. Je le sens presque trembler. Sa peur est ma peur. Il va perdre sa liberté de la manière la plus horrible, sans violence apparente. Dans un soupir, je le laisse filer.
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