Certains souvenirs, ceux qu’on enfante dans le présent et aux extrêmes limites du monde, restent à jamais dans ce lieu impossible à retrouver, dans ces îles homériques au goût de perfection ; chaque jour toujours plus beaux et chaque minute toujours plus étrangers. Ces séjours provisoires, qui trop brièvement donnent Tout, je vous le dis, ressemblent à l’enfer. Or, si cet enfer se représentait à nouveau, dans ses fleuves, je m’y jetterais sans hésiter un instant, car les fleuves les plus forts prennent leur source au paradis.