Vrai roman comique comme on en fait peu, avec des gags très visuels, des dialogues théâtralisés, des jeux de langue, le récit de Julien Almendros (toute coïncidence dans le nom des personnages n’en serait pas une) m’a procuré des éclats de rire. Mention spéciale à ce sujet pour le passage sur les chiens de la famille (vazizouzouille !). Léger dans le style, ce livre dynamique se lit comme une suite de sketches. Si l’on a cru assister à un one-man-show littéraire, le narrateur se mettant en quatre pour nous faire marrer, il se fait vite voler la vedette par l’indéniable talent de sa mère pour tout ramener à elle et se mettre en scène.
Cris, pleurs, mauvaise foi, punitions machiavéliques, tout concourt à nous surprendre de page en page et nous faire réagir. On rit, bien sûr, des frasques de la figure maternelle lorsqu’elles sont ridicules, mais en filigrane, se dessine un constat plus amer, celui d’une femme perpétuellement angoissée et insatisfaite, qui considère la vie comme une forêt touffue peuplée d’ours titanesques et terminant sur un mur infranchissable. Il a dû en falloir du recul à l’auteur, qui prétend dans l’épilogue qu’il a déformé un peu, mais rien inventé, pour réussir à traiter sur un plan humoristique une situation qui l’est en réalité nettement moins.
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