Le propre d’une anthologie est bien de donner envie aux lecteurs d’aller plus loin dans la découverte des auteurs et de leurs textes. Les éditions « Le Mot et Le Reste » ont travaillé sur une large sélection de textes afin de présenter la richesse de la poésie contemporaine. Cette poésie là se joue des clivages de genre (roman, théâtre…). « Sac à dos » fait la part belle aux poètes, à leurs textes mais aussi aux petites maisons d’éditions qui travaillent à la découverte et à la publication de nouveaux écrits. Pour clore l’ensemble, des liens Internet sont proposés pour poursuivre l’aventure poétique sur la toile. De très belles rencontres vous attendent au fil des pages alors n’hésitez plus et réservez dès maintenant cette anthologie destinée aux « lecteurs en herbe ».
(Célia)
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Lecture Jeune, n°131 - septembre 2009 - Plus d'une trentaine de poètes sont présentés dans cette anthologie qui dresse un panorama - non académique - de la poésie actuelle. La sélection comporte des poèmes en vers et également des textes en prose. Chaque poème est précédé d'une notice biographique de l'auteur. L'introduction argumentée de Jean-Michel Espitallier s'adresse, elle, aux adultes « passeurs » et ne laisse aucun doute : la médiation est indispensable en ce qui concerne la poésie. Les textes gagneront à être lus à haute voix, ou écoutés pour capter l'attention des adolescents. Du cri poignant « Passionnément » de Gherasim Luca, au texte humoristique « L'apparition de mammère » de Pierre Alféri, la plupart ne laisseront pas les adolescents indifférents. L'objet livre est attirant sous sa forme de répertoire ; il invite le lecteur à se familiariser et à s'approprier les textes poétiques en glanant ici et là un poème au gré de ses envies. Le recueil s'achève sur des liens Internet de sites et de blogs de poésie. Une belle réussite d'un petit éditeur ! Cécile Robin-lapeyre
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Voici de joyeuses (pas toujours !) compositions graphiques à partir et inspirées d’un jeu de tarot.
Le sous titre est « l’arcane 23, ultime lame, avec une intervention d’André Robèr sur les lames des pages 81 à 89 » et l’avertissement de début nous indique « ce sont des livres à feuilleter plus qu’à lire, mais dans le bon sens — du début à la fin — lentement ».
Un objet artistique insolite, déconcertant au premier abord, mais que j’ai considéré comme « ironique », comme une mise en abîme de l’art lui-même. Un pas de côté rafraîchissant et anarchisant, un tantinet mystérieux, quoique.
En fin d’ouvrage l’auto-ironie triomphe avec cet arcane 23, celle du poète qui proclame : « Il m’a fallu plus de 60 ans pour fabriquer ce déchet ! »
Mais la conclusion, la vraie, n’est-elle pas à la page 91, qui pré-cède les « cœurs noirs » et les « défenses blanches » ?
Je fais, avec l’artiste, confiance au lecteur : « Le bon lecteur saura choisir la lame qu’il devrait servir ».
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