Le capitaine Claude Ernevin plisse les yeux dans la lumière rasante. Le froid mord son visage. Son regard est très noir, bien enfoncé dans les orbites. Il a sur les lèvres un rictus très léger, que ses interlocuteurs interprètent comme du mépris. S’il n’y avait ces signes d’un sentiment inconscient de supériorité, ce serait un homme au physique très banal. Taille moyenne, cheveux noirs coupés ras, visage ordinaire. Mais si vous vous teniez face à lui, alors sa posture, l’énergie de contrôle qu’il dégage vous inspireraient immédiatement le respect et la crainte.