Ce livre est avant tout dédié au "Papou" de l'auteur, un personnage époustouflant qui fut son héros, sa boussole. Un grand-père ayant traversé le XXème siècle avec tous les inconvénients d'être juif né juste avant la guerre et dont une partie de la famille a disparu durant l'Holocauste, dont une autre s'est efforcée de s'effacer et de ne pas faire de vagues. Ce grand-père n'a jamais oublié ce qui lui fut enlevé.
Ce récit est un livre de famille, il permet à l'auteur de maintenir le souvenir des disparus, tous les disparus et pour lui-même de découvrir Sa famille, Son histoire dans la tourmente depuis le village de Hachenburg jusqu'à la cave de la maison de ses grands-parents où repose l'étui du violon de sa grand-tante.
Julien Nugues-Schönfeld a fait un énorme travail de recherche pour que personne n'oublie, pour la paix entre les peuples et contre l'obscurantisme.
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Le grand-père de Julien était allemand d'origine et de confession juive. Ses parents ont fui le nazisme alors qu'il était enfant et se sont réfugiés en France. La soeur de ce grand-père a été malheureusement déportée et est morte en camp de concentration. Julien raconte des moments de son enfance et de son adolescence partagés avec son grand-père. Ils étaient tous deux très proches mais le grand-père ne s'attardait pas sur son vécu, à part quelques bribes par-ci par-là, que nous découvrons en même temps. A sa mort, Julien a envie d'en savoir plus et sa lance dans des recherches , il retourne sur les pas de ses ancêtres en Allemagne et apprend même la langue. Son récit est agrémenté de documents d'archives qu'il va finir par retrouver. Démarche intéressante de l'auteur pour ne jamais oublier l'Histoire. il a pu démontrer aussi que c'est bien nos proches qui nous amènent à devenir ce que nous sommes ensuite, puisqu'il va grandement s'imprégner des valeurs de son grand-père. C'est un beau témoignage, parfois émouvant. Petit bémol cependant, ce qui pourrait gêner la lecture, c'est que le récit est un peu décousu, on passe de l'enfance de Julien à celle du grand-père par exemple et les fragments de vie des uns et des autres arrivent sans respect de chronologie. Mais pourquoi pas ? Merci à Babelio et aux éditions Créer pour cette masse critique.
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Je remercie les éditions babélio et les éditions créer pour ce livre reçu dans le cadre de la dernière masse critique.
L'étui relégué à la cave avait été celui du violon de Marianne, 16 ans, arrêtée à Nevers en 1942 et transférée à Auschwitz parce qu'elle était juive. C'était la soeur adorée de Papou, le grand-père de l'auteur.
Dans ce livre, Julien Nugues Schönfeld retrace le parcours de ses ancêtres d'après les confidences de son aïeul et de ses très nombreuses recherches.
Un récit tiré de faits réels et historiques pour ne pas oublier "CA" ; un devoir de mémoire.
Outre l'histoire des réfugiés juifs allemands, l'auteur nous conte l'immense amour et complicité qui le liait à son grand-père.
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