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Citation de Rusen


La littérature de l'impuissance va se développer sans mesure.

Seuls les rabâcheurs peuvent s'obstiner encore dans la description "saine" et la prédication "optimiste", lessives béates de l'ennui.
On va donc voir du nihilisme en gros et en détail, du roman psychologique à résonances pessimistes (pour faire profond), de la philosophie désespérée, du Dostoïevski retapé, et même divers repêchages du péché originel..., sans compter les postulats (mal avoués et mal inavoués) de Dada et des autres...

Malheureusement, Lautréamont a passé par là. Après la formidable purge qu'il a flanquée à l'humanité, tous ces petits laxatifs clystérieux sont assez anodins. En annihilant la "bonne" littérature, il n'a pas négligé de rendre l'autre inutile.

Avec le raffinement diabolique d'un apparent retour aux raisons de la raison (qui perdent une fois de plus leur pauvre sens), ses Poésies coupent tous leurs effets aux futurs écrivains "noirs" et aux innocents qui voyaient (et voient encore) en Maldoror un pessimiste romantique. C'est le poing qui écrabouille l'i de la droiture à face naïve ! Plus de retraite. Et pas de clé de Lautréamont; car Lautréamont n'est pas une porte (même de sortie): quand la maison saute, il n'y a pas à la fermer ou à l'ouvrir.

(Euphorismes)
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