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Citation de Osmanthe


Tous les soirs, j'obligeais Uil à apprendre les tables de multiplication et je lui faisais faire des dictées. Je lui ordonnais de se laver les dents et les pieds avant de se coucher et je vérifiais s'il avait le cou propre. S'il ne faisait pas le devoir que je lui donnais, il recevait des coups sur les paumes. J'étais sa grande soeur, sa mère et sa maîtresse d'école, j'étais donc responsable de lui. Mais par moments, sans raison, l'angoisse me broyait le coeur, par exemple quand j'observais la table basse qui n'avait que trois pieds, le miroir où je me reflétais dans la pénombre de la nuit, l'écran du téléviseur dont le scintillement s'évanouissait dans l'obscurité.
- Grande soeur ? Uil me secoue. Tu entends ?
Le vent qui souffle la nuit éparpille les rêves de tout ce qui dort. Toutes sortes de bruits encore assoupis après qu'on a éteint la lumière commencent à s'éveiller. Le gazouillis de l'oiseau qui, pendant l'absence de monsieur Yi, garde les yeux ouverts dans sa cage ouverte, les sanglots et les murmures étouffés de l'autre côté du mur. Une oreille collée au mur, Uil chuchote : "Le mur pleure, grande soeur. Ecoute. C'est vrai, j'te jure."
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