Kaga Shigisawa

Hajime Saito (Tiret pour les intimes) est président d’un club pour étudiants. Il est amoureux d’une membre de ce club, Ebisawa, depuis qu’il l’a rencontrée. La jeune femme est en couple depuis plusieurs années et ne semble pas remarquer les sentiments qu’il nourrit à son égard. C’est une demoiselle enthousiaste qui se laisse parfois emporter par sa naïveté. Tout le monde au club qu’ils fréquentent (y compris l’amoureux de la jeune femme) a remarqué l’attirance de Saito pour elle, mais elle semble être la seule à ne pas s’en être rendu compte. A moins qu’elle ne veuille pas le blesser ?

Le titre et la couverture laissaient présager une toute autre histoire ! Sur la couverture, on voit un jeune homme couché, torse nu, qui a l’air éprouvé et qui tient un donut dans sa bouche. Avant la lecture, j’ai eu l’impression d’avoir entre les mains un titre présageant une histoire de séduction, de charme ou même de soumission. Et en fait, il n’en est rien. Le titre est trompeur (cela pourrait être d’ailleurs le titre d’un hentai.) L’histoire m’a parue un peu fade, il ne se passe pas grand-chose si ce n’est les réflexions de Saito sur ses sentiments, ses pérégrinations… J’ai d’ailleurs trouvé gênant que les deux voix (celle des personnages et celle de la narration qui reprend les pensées de Saito) interviennent souvent simultanément : cela rajoute une difficulté de lecture qui pourrait être évitée. Le manque d’originalité est peut-être l’une des raisons pour lesquelles cette série ne comprendra que trois tomes.

Cela faisait un petit moment que je cherchais une histoire contemporaine assez douce et un peu piquante à la fois, et en lisant le résumé de ce manga je me suis dit qu'il pourrait parfaitement s'illustrer dans cette dynamique. Mais pas forcément...



Première chose qui m'a dès le départ perturbée, il s'agit du découpage que je trouve très maladroit, j'avais souvent beaucoup de mal à concentrer mon attention car il y a trop de bulles différentes qui ne se suivent pas forcément, ce qui réduit l'impacte des dialogues et de la narration car le temps que l'on trouve la suite de la phrase on se dit juste "Enfin !" et l'on est plus vraiment investi dans ce que le personnage nous raconte.



Ajoutez à cela les découpages des actions et cases qui sont très archaïques et un peu faîtes à la va vite, ce qui réduit encore les émotions que veut véhiculer l'histoire et cela donne une intrigue qui pourrait être très émouvante mais qui est desservie par sa forme, ce qui rend le message presque inaudible.



Ce qui est vraiment dommage car je suis sûre que sans ces petits problèmes j'aurais été énormément touchée par la rencontre de ces deux êtres un peu à part, qui partagent des moments très mignons et assez fins, mais malheureusement au final il n'en reste presque rien.



Enfin bref...Un fond assez beau qui est pratiquement ruiné par sa forme, son découpage en particulier. Si comme moi vous cherchez une histoire contemporaine émouvante, je vous conseillerais plutôt de passer votre chemin.
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On se perd dans les doutes, les remises en question, et même si l'histoire avance doucement on peine à simplement se passionner pour cette Femme Fatale sans relief !
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