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5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Inde
Né(e) le : 29/08/1928
Mort(e) le : 16/03/2014
Biographie :

Kamaleswar Bhattacharya est un indianiste et sanskritiste français d’origine indienne.

Source : Wikipédia
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Bibliographie de Kamaleswar Bhattacharya   (3)Voir plus


Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Celui qui a réalisé l'âtman, n'est pas en dehors du monde, mais il regarde le monde d'un œil nouveau : il est comme un « créateur du monde » (visvakrt). Rien n'est changé quant aux contours des formes ; mais le monde prend pour lui une signification nouvelle. Il voit l'âtman partout dans le monde et, par suite, s'identifie au monde (...) un tel homme est au delà des convoitises, des haines, et de tout ce qui divise les êtres de ce monde(1). Les notions du « moi » et de l'« autre » sont pour lui illusoires. Il se découvre dans tous les êtres, et tous les êtres en soi. Ainsi, il éprouve les joies et les douleurs de tous les êtres, et, sans jamais agir pour lui-même en tant qu'individu, il travaille spontanément pour le bien du Tout. L'amour égoïste du « moi » et du « mien », qui d'ordinaire caractérise les hommes, cède la place à l'Amour universel.

Voilà le fondement métaphysique des vertus cardinales bouddhiques (et hindoues) de l'Amitié (mailrî) et de la Compassion (karunâ), d'où découlent toutes les autres vertus.

(1) II n'y a plus d'objet autre et séparé qu'il puisse convoiter, puisque tout est à lui, ou plutôt lui-même : Shankarâ sur Isâ-Up.1. (pp. 36-37)
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Qu'est l'âtman upanisadique? — L'âtman n'est pas l'ego individuel, mais « la sur-réalité du jïva, de l'ego individuel ». L'âtman n'est ni le corps ni l'ensemble des éléments psycho-physiques qui composent l'individu empirique (...) l'âtman est le « meneur intérieur » (antaryâmin), qui réside dans l'Univers, mais qui en est distinct, que l'Univers ne connaît pas (...) L'âtman corporel (sasarîra) est mortel ; il éprouve le plaisir et la douleur. Mais l'âtman incorporel (asarîra), l'âtman authentique, est immortel ; il est exempt de tout plaisir et de toute souffrance.

Le Buddha ne nie point cette réalité absolue, cette « sur-réalité de l'ego individuel ». Il ne fait que condamner l'opinion courante de son temps, qui identifie l'âtman avec cet ego individuel. Il condamne les « enfants » (bâla) qui aspirent à devenir permanents, non pas en se plongeant dans le Permanent, au delà des catégories empiriques de l'espace, du temps et de la causalité, mais grâce à une acquisition temporelle, post mortem, de cet état idéal, dans un monde supérieur. Le Buddha n'est ni un « pessimiste », ni un « nihiliste » ; il ne préconise point la destruction (uccheda, vinäsa, vibhava) de l'individu existant (salo sattassa). Il montre, au contraire, le chemin qui mène de l'éphémère à l'Éternel, du mortel à l'Immortel, de la douleur du fini à la Béatitude de l'Infini.

Le nirvana/nibbäna, ou l'extinction de l'ego, n'est pas un « néant », mais, au contraire, la plénitude de l'Être, au delà des limitations du monde empirique (...) Avant d'affirmer que le bouddhisme a nié l'âtman, les auteurs modernes auraient donc dû préciser de quel âtman il s'agissait. Si Ton continue à soutenir cette thèse, on devrait dire, également, que les Upanisad ont nié l'âtman. Celles-ci, en effet, lorsqu'elles affirment que l'âtman-brahman est la seule Réalité, nient cet être psychophysique que les hommes, trop souvent, considèrent comme l'âtman.

Le Buddha n'a pas dit ; « II n'y a pas d'âtman ». Il a dit simplement, en parlant des skandha/khandna, éphémères et douloureux, qui constituent l'être psycho-physique de l'homme : « Ceci n'est pas mien, je ne suis pas ceci, ceci n'est pas mon âtman. » (pp. 7-12 & 69)
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Ni les Upanisad ni le bouddhisme ne nient la réalité empirique de l'individu. Ils lui refusent seulement une substantialité ontologique. L'être psycho-physique existe, empiriquement. Mais cette existence n'est pas le but suprême de l'homme, qui doit devenir l'Être universel. Cet Être universel est en nous, est nous-mêmes ; cependant, nous ne le connaissons pas, du fait que notre conscience n'est pas encore pleinement épanouie. « La conscience individuelle naît d'une limite, et, comme le dit Plotin (VI, 5, 12), du non-être. 'C'est parle non-être que vous êtes devenu quelqu'un'. Mais, en prenant conscience de ce que nous sommes réellement, cette conscience individuelle disparaîtra, et nous nous trouverons identiques à l'être universel. Débarrassé de toute individualité, 'vous ne dites plus de vous-même : voilà quel je suis ; vous laissez toutes limites pour devenir l'être universel. Et pourtant vous l'étiez dès l'abord ; mais, comme vous étiez quelque chose en outre, ce surplus vous amoindrissait ; car ce surplus ne venait pas de l'être, puisque l'on n'ajoute rien à l'être, mais du non-être' ». (p. 42)
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