Le nom qui vient à l’esprit, en feuilletant ce roman graphique, est Pierre Soulages. Palette du gris au noir. Police d’écriture sombre aussi, auquel il faut s’habituer. Un dessin détaillé qui fascine. L’errance d’un artiste qui n’arrive plus à dessiner et qui, le temps d’une nuit, va déambuler dans les rues de sa ville, dans les bars, chez la femme qui l’a quitté et remonter dans les souvenirs de son passé.
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Une œuvre au graphisme impressionnant.
A Alger en juillet 1968, un homme regarde la ville par sa fenêtre. A sa mémoire reviennent des images des manifestations de mai 1968 et d'octobre 1961 à Paris. Il sent que l'Algérie change. Il pressent des luttes, des douleurs et des espoirs.
Kamel Khalif est avant tout un véritable peintre. Il m'a permis de considérer la bande dessinée comme un art, véritable. Cet ouvrage, tout de noir (parfois très sombre) et tout en nuance de gris vaut le détour, de par ses peintures au fusain.
Le texte de Nabile farès est quant à lui très poétique.
Une belle association pour cet étonnant ouvrage.
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