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Citation de collectifpolar


Le bataillon de pies s’éleva avec lourdeur du champ labouré, puis s’en alla à tire-d’aile et à grand renfort de jacassements vers le grand orme au bout du chemin. L’air s’emplit de halètements et de bruits de ferraille. En amont du sentier fangeux, Albert Andersson s’échinait sur son vieux vélo Monark. A chaque coup de pédale, la chaîne frottait sur le garde-boue et couvrait presque le son de sa respiration poussive. Albert savait précisément combien de temps le boyau tiendrait avant de se dégonfler et il s’agissait de ne pas lambiner pour éviter que les jantes ne s’enfoncent dans la gadoue. L’expérience lui avait appris qu’un gonflage lui permettait de faire des rapides emplettes à l’épicerie avant d’effectuer un rapide détour par le cimetière et de revenir à la maison. Il avait essayé de réparer la chambre à air plusieurs fois, mais elle ne restait jamais hermétique. Bon d’accord, il n’avait pas utilisé de vraies rustines, mais il avait découpé un morceau d’un vieux tuyau en caoutchouc, l’avait enduit de colle, puis l’avait placé sur le trou. Malgré ça l’air s’échappait pour se mêler à celui de l’Österlen, qui, en ce début d’été, était saturé de toutes sortes de senteurs.
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